FAMOUS : LES TEMPS CHANGENT, LES GOUTS AUSSI
Thierry Vincent est bien connu de nos lecteurs pour avoir animé pendant des années son restaurant librairie Rendezvousdoux à Ubud. Après 14 ans de bons et loyaux services, il a totalement changé de concept et de lieu mais son nouveau restaurant reste non seulement toujours un centre de vie et d’animation mais c’est surtout une très bonne table.
Exit les livres et les films, l’ancien imprimeur est définitivement devenu restaurateur ?
Les temps changent et plus encore à Bali que partout ailleurs. Au début de mon établissement en 2005, des clients pouvaient rester une heure entière à regarder un vieux film en noir et blanc tourné à Bali en 1930 ou à chercher un vieux bouquin dans mes rayonnages mais ce temps est révolu. Je n’en suis pas nostalgique, on s’adapte et je remarque même que les gens sont bien plus acteurs de la culture qu’avant, ils viennent à Ubud pour faire, bien plus que pour recevoir passivement, on suit des stages de guérisseur, on médite en groupe en haut de la montagne, on pratique dix sortes de yoga…
On ne vient pas non plus à Ubud pour manger seulement le traditionnel babi guling ?
Il y a deux ans, après le Ubud Spirit Festival, j’avais été frappé par le fait que tous les restaurants locaux proposant de la nourriture indonésienne étaient vides alors que ceux offrant des tacos et des pizzas étaient bondés. Alors, j’ai compris la leçon avec ma femme Ade et mes partenaires Julien et Nicolas, voilà pourquoi dans notre nouvel établissement, nous offrons une carte de brasserie ouverte à d’autres cuisines et nous avons mis aussi beaucoup l’accent sur le lieu avec un grand parking et le service avec une politique de prix bas. Nos clients apprécient particulièrement nos carpaccios et tartares, nos pizzas, notre steak avec une très bonne purée et puis aussi le tuna tataki, une recette que j’ai gardée de mon défunt Rendezvousdoux. Nous avons aussi d’excellents desserts, le tiramisu et le fondant au chocolat remportent beaucoup de suffrages.
Est-ce que ce nouveau restaurant que vous animez est toujours un lieu d’échanges et de rencontres ?
Avant j’avais pour l’essentiel une clientèle francophone. A présent, j’ai même la surprise de voir des familles balinaises venir manger ici, des familles de Green School qui sont plutôt portées normalement vers de la cuisine végétarienne et même plein d’expats anglophones qui n’avaient jamais poussé la porte de mon ancien établissement mais qui viennent et reviennent ici parce qu’ils s’y sentent plus à l’aise sans doute. La semaine dernière, j’ai eu des zoulous d’Afrique du Sud, jamais je n’aurais rêvé de plus de mixité, on s’est ouvert à d’autres dimensions et on a trouvé un concept qui colle bien avec notre époque de fusion et de mixité. Vous vous rappelez du sketch de Fernand Raynaud “ Heureux” ?
Famous Pizza, Jl. Made Lebah, Mas, Ubud (en face de l’entrée du musée Arma, côté Peliatan).
Ouvert de 11h à 23h30.
CAFE DIJON : LA BRASSERIE DE KUTA
L’aventure de Dijon a démarré en 1999 avec l’ouverture d’un petit supermarché à Kuta qui importait des marchandises d’Australie, la patrie d’origine de la fondatrice. Deux ans plus tard, Cafe Dijon dans un bâtiment attenant ouvrait ses portes et devenait le seul lieu de Kuta offrant un parking, de la climatisation, une hygiène irréprochable et une carte de brasserie assez simple avec en plus la possibilité de composer soi-même son sandwich, avec une grande variété de pains et d’ingrédients. Avec les années, cet endroit ne désemplit pas, on y fait autant des déjeuners d’affaires qu’une simple halte en rentrant de la touffeur de Kuta. La carte s’est étoffée et adaptée à l’époque, on y mange très bien, toutes sortes de plats, soupes et salades qui reflètent l’éclectisme de la clientèle balinaise et internationale qui se presse ici. A noter aussi que les desserts sont succulents et qu’il faut bien souvent réserver son tiramisu ou sa tarte au chocolat et à l’orange pour être sûr de ne pas être frustré à la fin de son repas. Un incontournable de Kuta.
Café Dijon, Simpang Siur, Jl. Setiabudi, Kuta
