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La rubrique culinaire de février : Ramen, Blue Karma et Warung Mina

Le ramen se véganise sur Batubolong

Le ramen, c’est cette soupe de nouilles qu’on mange le soir au Japon, souvent assez tardivement et le plus souvent dans la rue, un mets simple et savoureux, copieux et peu dispendieux. A Bali, quelques membres de l’importante communauté japonaise développent la culture du ramen depuis quelques années déjà (cf. notre article de mars 2019 sur 7 Tori), dans des décors branchés surfant sur l’imaginaire manga, tatouage et yakuza qui réjouit la foule interlope et nyctalope et surtout remplit leur estomac à pas cher. Le dernier en date s’est monté sur Jl. Pantai Batubolong et d’après notre réseau « d’estomacs sur pattes-informateurs », le succès a été instantanément au rendez-vous. C’est toujours intéressant d’aller jouer aux 7 devinettes pour comprendre les raisons d’un succès et accessoirement de réjouir ses papilles. L’établissement est assez grand, décor urbain béton brut minimaliste, ventilateurs, cuisine ouverte très propre, de grandes tables avec réhausseurs au centre qui laissent un peu d’intimité et n’obligent pas à entamer la conversation avec son voisin surfeur. On nous sert de l’eau dès notre arrivée et on apprend en lisant la carte que l’eau et le thé sont gratuits, en libre-service, et qu’en dessert, on peut aussi se composer gratuitement une barbe à papa. Très bonne entrée en matière pour la jeune population qui fréquente ce quartier mais un vrai défi pour le restaurateur qui base souvent ses profits sur les boissons. La carte est assez alléchante, et mon choix se porte sur le ramen végan, une rareté dans un établissement de ce genre, dont la composition est écrite en détail : tomate, pomme de terre, oignon, lait de soja, algues et huile de basilic pour la soupe et quant aux ingrédients, tempeh, bok choy, garam masala, ciboulettes, tomate séchée, auxquels on peut ajouter toutes sortes de poireaux pimentés, œufs… C’est très bon et très copieux pour 80.000 roupies. Bien qu’étant rassasié, on ne résiste pas au plaisir régressif de manger une barbe à papa et surtout de ne plus regarder du haut de ses trois pommes vers le haut le marchand mais d’accéder au secret de la réussite de ce dessert qui fait rêver tous les enfants. Voilà, sans doute percés à jour quelques secrets de la réussite du lieu !

  • Ramen Hamatora Jl. Pantai Batu Bolong n°43, Canggu
  • Ouvert de 8h à 22h tous les jours

La vie en rose avec Blue Karma

“C’est trop commercial”, “trop gnangnan”. Certains couples esquivent la Saint-Valentin, mais notre petit doigt nous dit qu’ils pourraient très vite changer d’avis. Blue Karma (dans ces établissements d’Ubud et Seminyak) propose une escapade romantique et sensuelle de trois jours. Des plaisirs du palais aux plaisir du corps, l’amour sous toutes ses formes !

Blue Karma Nestling in Ubud

Roucouler dans une piscine privée, puis relaxation maximale avec des massages, avant de se lancer dans une exploration plus insolite avec une découverte sensuelle de yoga tantrique. Ne reste plus qu’à vous prélasser dans une luxueuse chambre zen aux matières naturelles et nobles.

Si les papillons dans le ventre promettent d’être au rendez-vous, les chefs vous réservent des surprises terrestres pour satisfaire votre estomac. Au revoir le petit-déjeuner au lit, et bonjour le plateau flottant dans la piscine pour émerger tout en douceur. Le soir, repas de chef (aux chandelles bien-sûr)…Petits fours, canard fumé, vichyssoise, poisson en papillote ou côtes de porc, mousse au chocolat… Le tout préparé avec amour par le créatif chef Ridwan Hakim. Alors toujours fâché contre la Saint Valentin ? 

Informations:

  • Dîner spécial Saint Valentin à partir de 750k par couple / avec boissons 1,2 juta. ( À Seminyak: Blue Matcha  / À Ubud : Botanist ) 
  • Pour une escapade de trois jours: Package du 13-16 février incluant une session de yoga tantrique / à partir de 8.000.000 rps. ( À Seminyak : Blue Karma Oasis / À Ubud : Blue Karma Nestling )
  • Infos et réservations : [email protected]  ou au  +62 361 737898

Warung Mina, initiation au megibung, l’art du partage à la balinaise

Si vous cherchez à faire découvrir quelque chose de l’art culinaire balinais, qui ne soit pas simplement un nasi campur dans un warung un peu cracra en bord de route, nous vous recommandons d’essayer le warung Mina de Dalung. Nous précisons l’adresse parce que, fort de son succès, warung Mina est devenu une chaine et compte à présent une douzaine d’établissements sur l’île. Nous ne les avons pas tous essayés mais assurément celui de Dalung offre l’expérience la plus réussie en raison de sa superficie et de son décor. Plongés dans une vraie jungle mal éclairée qui vous prédisposera à cette expérience culinaire, on vous orientera vers un gazebo posé sur un bassin rempli de poissons. Sur fond de gamelan de bambou, vous choisirez sans doute un « package » bebek ou sari laut (canard ou fruits de mer) à partager avec vos proches ou vos amis fraichement débarqués de l’avion. Cette tradition du partage s’appelle en balinais megibung, elle a été popularisée par un roi de Karangasem.  Et comme le roi, vous êtes installé, plus ou moins confortablement, mais en tous cas, c’est très exotique, sur un bale, bercé par le son du gamelan. Vous rappellerez votre serviteur en tapant sur un kulkul et vous recevrez toute la nourriture sur un immense plateau, libre à vous de la partager entre les convives ou de la manger à même le plat. C’est non seulement frais et bon mais on y revient aussi pour cette ambiance plongée dans la pénombre. Une vraie bonne adresse du soir pour goûter aux délices de la cuisine balinaise. 

  • Warung Mina Jl. Raya Padang Luwih n°118 Dalung 
  • Ouvert de 10h à 22h

Socrate Georgiades et Jeanne Dauthy

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