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Voyage au bout des artifices

17h et déjà plus d’oseille pour le restant du festival. La vie peut être frustrante quand on est jeune et fauché. A la vue des prix démentiels des forfaits de GypsyLand, les quelques billets enfouis dans mon portefeuille se recroquevillent. Plus beaucoup de temps entre la billetterie et les scènes pour trouver le jackpot. Je recompte mes maigres billets une dernière fois. Je relève la tête. Et là, comment dire ? Souvenez-vous de votre première fois à DisneyLand. Magique, n’est-ce pas ? Ce festival, c’est un peu un parc d’attraction pour “les grands”. Ici un combat de boxe au milieu du festival,
là un skatepark mis à disposition, plus loin un show de moto au nom sans équivoque “Motorcycles or death”. C’est aussi et surtout, un véritable plaisir pour les yeux. Avec comme point d’orgue le feu d’artifice (à chacun son 14 juillet) : tout est fait pour eux, nos yeux et elles, nos oreilles. L’univers apocalyptique des Badlands, le monde pailleté des Wonderlands. Un pari réussi pour la petite soeur de Coachella version “balinaise”. Permettez moi d’insister sur les guillemets… oui c’est censé être le moment où je récupère le lecteur. Ces dernières lignes, j’entendais les voix s’élever : “Mais qu’est ce qu’il raconte !? Ce festival, ça n’est pas l’esprit Bali !” Pas faux. Mais pas totalement vrai. On y reviendra.
Les heures défilent, la soirée aussi. A vrai dire, je ne suis pas un grand fan de techno. Mais pour l’expérience, c’est à vivre. Aucun purisme, ni défiance absconse. A chaque morceau une nouvelle envolée, comme pour mieux entrer dans cet univers jusque-là inconnu. Inerte, on se laisse pourtant porter par un voyage dont les échos – hautement addictifs – (ré)son(n)ent. Loin de tout, juste avec ce qu’il me reste de terrien et de pragmatisme, je savoure cette étonnante découverte. Et ça fait du bien. Ce voyage imaginaire, un tantinet psychédélique, a étourdi mes problèmes du quotidien. Et ça fait du bien. Si c’était ça “l’esprit Bali” : sourires, légèreté, liberté. Libre, ici tout le monde l’était… le temps d’un festival.
Basil Burté

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