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Peur sur la ville … à Kuta

Alors que mon taxi venait consciencieusement d’arriver avec 20 minutes d’avance et qu’il me mettait déjà la pression par de petits coups de klaxon, j’attrapais au vol la Gazette avant de claquer la porte. A peine le temps d’argumenter un peu avec le chauffeur sur le fait qu’avant l’heure, c’est pas l’heure mais que oui à choisir, ca reste mieux qu’en retard, et je me tassais au fond de mon siège pour me plonger dans sa lecture. En parcourant un échange dans le courrier des lecteurs au sujet de la préoccupante montée de l’insécurité à Bali – Miss O se fait piquer son sac avant de se faire qualifier d’opulente bourgeoise par un lecteur qui lui-même se fait traiter de traine-savates par la France qui se lève tôt à Bali – j’ai cette étrange impression que l’on a tous parfois. La sensation d’avoir déjà vécu cet instant… Serait-ce un de ces deja vu ? Ah non merde, je me suis gouré de Gazette. Avril 2012. Foutu taxi. Mais comme quoi, le problème d’insécurité ne date pas d’aujourd’hui. Le vol à l’arraché, jambret, est pratiqué depuis des années dans toute l’Indonésie. A Bali, les zones sensibles que sont les endroits de passage avec peu de résidents alentour tels que Kerobokan, Umalas et les by-pass ont été les lieux de nombreux vols avec violence prenant souvent pour cible des femmes et avec des conséquences parfois graves, quelquefois tragiques. Depuis l’essor des Smartphone et des tablettes, il y a une tendance mondiale à la diminution des cambriolages mais à une forte augmentation des violences à la personne. Plus grand-chose à piquer dans les maisons, tout est dans les sacs. S’il est difficile d’avoir des chiffres tangibles sur l’évolution de la criminalité, il parait certain en revanche que le sentiment d’insécurité à Bali n’a jamais été aussi fort en dehors des menaces terroristes. Sans doute parce que de plus en plus d’étrangers en migrant vers la périphérie des quartiers touristiques mieux sécurisés, se trouvent victimes d’agressions. Et parce que les faits relatifs à ces agressions sont par la suite rapportés massivement sur les réseaux sociaux pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur quand il s’agit de collecter des fonds pour les victimes par le biais des plateformes de financement participatif. Pour le pire quand c’est pour réclamer l’intervention de forces de police étrangères, faire la promotion d’arme interdite comme les lacrymo ou les Taser, organiser des patrouilles de surveillance ou même créer des milices d’auto-défense. Que tout le monde garde son calme et fasse preuve de bon sens.

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