Accueil National

Les tours se mettent au vert

C’est en 2011 que la tour Allianz devrait
être opérationnelle dans le quartier de
Kuningan et ainsi devenir l’icône locale des
immeubles écologiques. C’est un souhait
du géant allemand des services financiers
qui souhaitent devenir précurseur en la
matière. « Nous allons seulement utiliser
30% de la surface pour la tour, le reste sera
consacré aux espaces verts qui peuvent
absorber l’eau de pluie
, explique Budiman
Hendropurnomo, l’architecte du site. Nous
utiliserons également un double vitrage spécial
qui réduit à la fois les nuisances sonores et
les effets des rayons solaires, un système
récupérant l’eau de pluie sur le toit, un
éclairage utilisant peu d’énergie et le bâtiment
aura sa propre petite usine de retraitement
des eaux usées. »

Même genre d’initiative du côté de
l’Université d’Indonésie. Celle-ci va en
effet construire une toute nouvelle
bibliothèque sur un terrain de plus de
deux hectares. Ce bâtiment sera presque
entièrement recouvert d’herbe, utilisera
en partie l’énergie solaire ainsi que nombre
d’autres outils aidant à la réduction de la
consommation d’électricité et d’eau. Deux
édifices pionniers qui devraient donner des
idées à d’autres développeurs dans le futur.
C’est ce qu’espère le
Conseil indonésien
es bâtiments
écologiques (GBCI).
« Notre principal défi
est d’éduquer nos clients
et les propriétaires
d’immeubles, admet
Paramita Hadiprana,
membre fondateur
du GBCI. Même s’ils
semblent s o u v e n t
intéressés , ils font
toujours marche arrière
dès qu’ils découvrent
que les frais initiaux sont plus élevés.
»

Le mouvement n’en est qu’à ses prémices
et la notion même de bâtiment écologique
n’a pas de définition claire. C’est ce sur
quoi travaille le GBCI actuellement, sur
la base d’un système utilisé par son
homologue australien. Dès 2010, sur
l’initiative du gouvernement local de
Jakarta, les propriétaires d’immeubles
pourront néanmoins demander à obtenir
le statut de « green building », qui encourage
à réduire la consommation d’énergie et
à utiliser des sources renouvelables.
« Les propriétaires recevront des aides en
contrepartie, assure Fauzi Bowo, gouverneur
de Jakarta, mais ils auront également un
retour sur investissement après quelques
années avec la réduction de leur facture
énergétique.
» Le gouvernement local veut
d’ailleurs montrer l’exemple puisqu’il s’est
engagé à rénover son hôtel de ville en
appliquant les principes écologiques.

Plusieurs ambassades ont aussi décidé
de suivre le mouvement et la Fondation
Clinton a promis de fournir soutien
et assistance pour ces différents
projets. Jakarta n’est qu’au début d’une
transformation potentielle, celle qui
verrait son territoire embrasser la
notion de développement durable. Il est
à espérer que la bonne volonté affichée
par tous, des autorités aux promoteurs
immobiliers, deviendra un mot d’ordre
dans le secteur de la construction dans
les années et décennies à venir.

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here