Selon les premiers éléments de l’enquête sur l’arrestation des membres de Saracen, une agence de com qui vendait ses services d’intox en ligne, l’avocat d’Habib Rizieq, leader du FPI actuellement en fuite en Arabie Saoudite, fait partie de cette organisation aux activités illégales.
Derrière cette “usine à intox”, on trouve des commanditaires qui sont tous liés à la campagne anti-Ahok qui a permis d’envoyer en prison pour blasphème le gouverneur chrétien d’origine chinoise de Jakarta Basuki Tjahaja Purnama.
La police n’a pour l’instant pas encore révélé tous les noms des suspects, membres ou commanditaires, liés à l’agence Saracen.
Mais outre Eggi Sudjana, l’avocat du FPI, on trouve aussi le général en retraite Ampi Tanudjiwa comme conseiller de cette agence de com d’un genre spécial.
Chaque campagne de diffamation et d’incitation à la haine était facturée 70 millions de roupies par Saracen.
En décembre dernier, les groupes musulmans ont manifesté dans un rassemblement considéré parmi les plus importants de l’histoire récente du pays, estimé à 200 000 personnes par la police, contre le gouverneur Ahok pour insulte supposée envers le coran.
La répétition de ces mobilisations de rue, bien que de moins en moins importantes avec le temps, a joué un rôle clé dans l’élection d’Anies Baswedan, l’opposant d’Ahok soutenu par les forces conservatrices et religieuses.
Le porte-parole de la police Awi Setiono a affirmé que l’enquête sur Saracen suivait son cours et que les enquêteurs avaient collecté des preuves sur le fonctionnement et la structure de Saracen.
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