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LES CASCADES DE MUNDUK, LE NIAGARA DE BALI

Il se peut qu’à Bali, il n’y ait pas à voir que des plages et des volcans, il se peut qu’au centre de l’île, qu’au fond des vallées, qu’en bas des collines se trouvent d’autres merveilles de la nature… pour les voir, direction Munduk.Nous passons la région austère de Bedugul, tout en tentant d’apprécier la vue sur les lacs, mais nous nous en délecterons davantage à notre arrivée au sommet de la crête. Derrière la brume, le panorama est grandiose.

En descendant de l’autre côté, une odeur de fleur de café que l’on prend pour du jasmin plane dans l’air… nous sommes arrivés. Il est tard, nous décidons de loger au Made Oka Homestay and Warung, le dîner sur la terrasse nous laisse présager d’une vue magnifique. Le lendemain, la réalité est à la hauteur de notre imaginaire, le spectacle est imprenable. La vallée s’étend à perte de vue, la nature est présente partout. Les rizières descendent en cascades, les volcans se découpent à l’horizon dans une végétation luxuriante, c’est majestueux ! Après avoir avalé nos lak-lak, petit déjeuner local, il est temps de découvrir les merveilles de la région.

Notre hôte nous donne une carte primaire des environs et nous indique que nous trouverons le chemin qui mène au graal « en face de l’école élémentaire, à côté d’un warung ». Il y a en effet deux itinéraires possibles, le premier est de trouver le passage indiqué à l’entrée de Munduk qui descend vers les cascades, le second, celui que nous avons choisi, est de trouver le chemin au cœur du village qui les remonte, et ça grimpe ! Pas bien rassurés mais pour autant déterminés, nous nous lançons à la recherche du fameux passage. Nous le trouvons en effet en face de l’école, à côté du warung. Le sentier est très étroit et non balisé mais les échoppes de souvenirs nous rassurent. Il n’est pas nécessaire d’être un sportif aguerri mais quelques courses des Hash House Harriers n’auraient pas été de trop, trois heures aller-retour nous attendent.

L’air est sain mais très rapidement nous ressentons l’humidité. Nous croisons quelques oiseaux, quelques insectes et relativement peu de touristes. Quelques marcheurs nous saluent amicalement, solidarité de l’effort oblige. Après 20 minutes de marche en pleine nature, nous entendons un bruit sourd, nous ne sommes plus très loin. Ça y est, nous lui faisons face ! L’eau tombe avec une telle force, elle jaillit de la roche avec une puissance inouïe, la cascade la plus haute de Bali est face à nous. Nous nous sentons tout petit devant cette force de la nature. Entre émerveillement et vertige, nous essayons de nous approcher, l’eau percute le sol et nous éclabousse à plus de quinze mètres. Impossible de se baigner dans la piscine naturelle qu’il y a devant.

Après cette halte enchantée nous reprenons la route. Des gardes forestiers nous attendent, les beautés du monde ont un prix. Quelques roupies plus tard, la partie la plus dure du parcours nous surprend : l’ascension d’une centaine de marches inégales, puis nous arrivons à la seconde cascade, Melanting. Un petit jardin avec un pont suspendu nous émerveille, nous nous croyons dans un conte pour enfant. Au fond, l’eau coule à flot, légèrement moins haute, elle n’en est pas pour autant moins belle. Après quelques minutes de plénitude à observer et à reprendre des forces, nous repartons vers la troisième cascade. Quelques erreurs de parcours après, nous arrivons sur la troisième cascade. Une étendue artificielle a été construite pour y accéder plus facilement mais elle n’enlève pas pour autant le charme de la Red Coral Waterfall. Les parois creuses et lisses accueillent parfaitement le torrent, il fait frais mais cela ne nous empêche pas de rester plusieurs minutes pour photographier la source de vie qui surgit sous nos yeux.

Il semblerait que nous soyons arrivés au bout de notre périple. Epuisés mais emplis d’émotions diverses nous repartons vers la route pensant avoir été au bout de nous-même. Que nenni, un joli panneau « ECO Café » en quatre par trois explique aux randonneurs l’histoire du café Luwak ou café « caca de civette ». Attendris et curieux mais surtout courageux, nous nous dirigeons vers cet Eco café. Ces derniers 800m nous paraissent interminables mais le célèbre dicton « après l’effort, le réconfort » nous fait tenir. Le voici, l’Eco café et il n’est pas seul, une quatrième waterfall que nous n’avions pourtant pas attendue s’offre à nous comme un cadeau. Différente, plus large, moins haute, voici Golden Falls.

Un charmant Monsieur nous accueille et nous fait goûter sa production de café éco solidaire, le prix est attractif, de 75k à 150k contre 650k en ville. Affamés, nous en profitons pour déjeuner avec une vue digne d’un reportage du national géographique ! Nous repartons, cette fois pour de bon, nous passons le pont en bambou qui surplombe la cascade, puis nous voilà sur la route principale ! Ils nous restent 3km à descendre pour rejoindre le scooter sous une pluie battante, nous tentons notre chance
en stop ! Bingo, un pick-up nous attrape et nous dépose sans encombre et beaucoup de rires à notre Scoopy.

Les jambes fragiles mais la tête pleine de magie nous décidons immédiatement de continuer notre voyage à la découverte de Bali, à bientôt Munduk…

Morgane Pareille

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