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Bar à Puss… à Kuta

« Mais sinon, c’est quoi cette caisse en plastique dans ta cuisine ?  » Je savais que cette conversation avec mon voisin balinais arriverait un jour. A question délicate, réponse précise mais sans commentaire : « c’est pour le chat  ». J’espérais ainsi lui rappeler qu’au fond, il n’en avait probablement rien à foutre et qu’il était donc préférable de mettre un terme à la conversation par un : « Ohhh, pour le chat ! » Mais non. Sa curiosité était définitivement éveillée. Il se permettait donc d’insister et de demander : « Kuuuuu-cing? » Dos au mur, pas d’autre choix que de lâcher le morceau : oui, mon chat a ses propres toilettes et elles sont dans ma cuisine. Et oui, le sable absorbant dans la caisse en plastique bleu coûte un bras. Son regard condescendant en disait long et il n’avait pas besoin d’en entendre davantage. C’était encore un de ces trucs un peu dingue que l’on fait pour se compliquer la vie comme de ne pas manger avec ses doigts ou de mettre un pommeau au bout du tuyau de douche.
Si a Bali les animaux sont partout, notamment les cochons, vaches, poulets, coqs, chiens, chats, oiseaux, singes, poissons… on reste toujours un peu étranger au concept d’animal de compagnie. Celui qui s’en rapproche le plus est sans doute le coq de combat. On le caresse, on le soigne, on lui parle. Il est la fierté de la famille et on le garde précieusement dans sa cage. Le chien en revanche est là dans le cadre d’une cohabitation mutuellement profitable. Il a droit aux restes des repas et peut boire dans les flaques d’eau, en retour il devra aboyer sans relâche dès que quelqu’un s’approche de la maison. Si par malheur il venait à disparaitre, il n’y aura pas de récompense pour le retrouver. Il aura juste disparu. Quant au chat, il est là pour les souris. Il passe, on l’appelle, « puss, puss, sini puss  », il jette un regard et puis s’en va.
Mais tout ceci est en train de changer. Urbanisation, augmentation du niveau de vie, vidéos d’animaux sur Internet et voilà que des Pet Shops fleurissent un peu partout. Ils proposent une large gamme de pedigree, du toilettage, des jouets, du prêt-à-porter et bien sûr croquettes et pâtés en tout genre. Bien qu’il soit facile de faire vaccination et stérilisation, soigner en cas problème s’avère compliqué. Devant un animal malade, on vous dira généralement que c’est un empoisonnement. Mais encore ? Bah rien. Au mieux, on se fait soulager de quelques millions pour des tests de toutes sortes mais rare sont ceux qui ressortent sur leur pattes.
Suite logique de cet engouement, les premiers bars à chats pointent déjà à l’horizon. Ce concept venu du Japon a déjà été adapté en France sous la forme d’un salon de thé, ambiance vieille bibliothèque n’accueillant évidement que des chats abandonnés. A Kuala Lumpur, c’est un bar lounge n’accueillant que des chats de race. Et pour Kuta ? Back room, RnB et bouteille de lait ?

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