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INSULA, UN GROUPE FRANCAIS AU UBUD JAZZ FESTIVAL 2018

Maher Beauroy, pianiste, auteur, interprète, compositeur martiniquais et Redha Benabdallah, oudiste, musicologue franco-algérien sont les deux fondateurs du groupe de musique Insula qui mélange jazz caribéen et musique arabo-andalouse. L’écrivain Frantz Fanon, psychologue qui a étudié l’effet du colonialisme, est au coeur de leur projet. Ce mois-ci, ils se produisent au Ubud Jazz Festival pour la première fois.

Êtes-vous déjà venus à Bali ?
Nous ne connaissons pas encore Bali. C’est la première fois que nous nous produisons en Indonésie. Nous jouons dans plusieurs lieux comme à Bali, au Bromo, Malang, Medan, Jakarta. C’est une véritable chance pour nous de découvrir un pays, une nouvelle culture. Le Ubud Jazz Festival est le point d’orgue de cette tournée et nous en sommes très fiers.

Pourquoi participez-vous au Ubud Jazz Festival ?
L’Ubud Jazz Festival est un festival international que tout musicien professionnel souhaite découvrir. Participer à ce festival est aussi l’occasion pour nous d’échanger avec de talentueux musiciens tels qu’Ade Irawan, Jeko Fauzy et les autres. Notre vœu le plus cher et de montrer et de partager avec le plus grand nombre notre musique et nos inspirations.

Connaissez-vous la musique indonésienne ?
Non, nous ne connaissons pas bien la musique indonésienne, ni les productions indonésiennes actuelles. Mais nous aurons la chance de partager la scène avec Affan Latanete, percussionniste indonésien qui nous accompagnera. Nous apprendrons sans doute beaucoup à ses côtés. Un magnifique métissage musical est à venir!

Etes-vous vraiment convaincus que la pensée anti-colonialiste de Frantz Fanon s’applique aussi à l’île de Bali ?
L’île de Bali, comme le reste du territoire indonésien a été victime de la colonisation européenne et de ses violences. Je vois là un lien direct avec l’île de la Martinique, d’où je viens, et l’Algérie d’où est originaire Redha. La pensée de Frantz Fanon, appelant à se libérer de l’oppression coloniale, trouve parfaitement écho dans l’histoire de Bali et de l’Indonésie en général.

Propos recueillis par Céline Louaintier

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