Un dimanche soir, je reçois un appel angoissé de l’aéroport.
C’est une jeune femme qui vient d’arriver de Paris et attend en vain l’ami français qui devait l’accueillir, l’héberger et lui faire découvrir l’île des dieux.
Au milieu des sanglots, je comprends qu’il lui avait envoyé un courriel il y a plusieurs jours confirmant ces projets mais qu’il était maintenant injoignable. Que s’est-il passé depuis ? L’homme aurait-il croisé et suivi le regard d’une belle Indonésienne. C’est l’hypothèse que j’échafaude aussitôt.
Je la rassure au mieux, lui indique un hôtel de Kuta où on parle français et l’encourage à arpenter dès demain la plage où son ami, surfeur, peut se trouver.
Au bout de trois jours, les recherches étant vaines, elle me demande de l’aider à repartir au plus vite en France. Je vais la chercher, charge les deux valises qui devaient contenir ses plus beaux atours et la remet dans l’avion vers Paris.
Devant tant de gâchis et de tristesse, je suis fort amer: certains de mes compatriotes auraient-ils troqué la galanterie française pour la muflerie ?
Nous avons le regret de déplorer le décès de deux Français résidant à Bali : Madame Cécile Bournigaud, mère d’Edith Bournigaud le 7 janvier et Monsieur Marc Le Saec le 14 janvier.
