Gérard Kersaudy a réalisé deux voyages à Bali, le premier en septembre 1969 et le second 41 ans plus tard, en 2010. Il a voulu partager avec les lecteurs de la Gazette de Bali ses diapos de l’époque et nous raconter ce qui l’a le plus surpris lors de son retour sur l’île.
« Je venais de finir de travailler en Nouvelle-Calédonie et je m’offrais un tour du monde pour revenir en France en passant entre autres par Bali. C’était en septembre 1969. J’ai rayonné à partir de Sanur un peu partout dans l’île. Mon premier souvenir, ce sont les jeunes filles qui répétaient sous le bale banjar en face du palais du prince d’Ubud. Il n’y avait pas une mobylette, pas une voiture, à peine 10 personnes dans la rue et que le gamelan en fond sonore pour accompagner leur danse élégante. Comme il y avait très peu de circulation sur l’île, les cérémonies paraissaient plus nombreuses et plus visibles ; on m’a dit lors de mon second voyage qu’il y en avait davantage qu’avant mais j’ai du mal à le croire. J’ai été ébloui, comme le sont encore les touristes actuellement, par la crémation à laquelle j’ai eu la chance d’assister et aussi par une cérémonie de mariage. Mon cœur d’ajusteur mécanicien a fait un bond quand j’ai vu qu’on utilisait un tiers-point pour limer les dents des prétendants. J’ai bien sûr été surpris par l’habilité manuelle des Balinais et par la qualité de leur artisanat, la précision de leurs offrandes, rien n’a changé non plus dans ce domaine, mis à part peut-être qu’ils ont maintenant recours à une agrafeuse pour aller plus vite […] En 2010, ce qui m’a affolé, c’est bien sûr la circulation démente mais dès qu’on se retrouve dans un petit village, une rizière, une cérémonie, rien n’a changé et c’est toujours ça la magie de Bali. »
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