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Avec Fransoa, la déconnade continue sur grand écran

La Gazette de Bali : Fransoa, tu viens de passer pour la deuxième fois à Bukan Empat Mata, le célèbre talk-show de Tukul Arwana sur Trans 7, ça s’est mieux passé que la première fois ?

Fransoa : Oui, la première fois, ils m’ont briefé un quart d’heure avant seulement en me présentant les 6 ou 7 questions qu’il devait me poser et il n’en a posé qu’une seule. C’était en direct aussi. Là, c’était enregistré, c’était donc moins tendu. Et puis, je suis venu avec mon costard merah putih, là, Tukul a vu que c’était pas une blague mes chansons, que je ne me moquais pas et il est devenu fan !

LGdB : Tu as fait beaucoup de télé ?

Fransoa : Une dizaine d’émissions en deux ans à peu près, depuis le lancement de « Kalau Saya Kaya », ma reprise de « Si j’avais un marteau ». Le problème, c’est que je ne veux pas avoir d’agent et sans agent, on fait moins de télé.

<img3088|left>LGdB: Tu as des fans, on t’aborde dans la rue ?

Fransoa : Les Indonésiens sont très timides, souvent ils n’osent pas m’aborder mais quand ils se lancent, alors ils me demandent de poser avec eux pour une photo avec leur portable.

LGdB : Côté carrière musicale, tu en es où ?

Fransoa : On devait lancer un mini-album et puis ça ne s’est pas fait. On a sorti le clip Nakal Nakal sur « Siffler sur la colline », une adaptation de la chanson de Joe Dassin qui était déjà elle-même une adaptation d’un tube italien en son temps. J’ai un KITAS spécial pour chanter, très cher et très contraignant… Mais voilà, je n’ai plus rien à vendre aujourd’hui, même plus les sonneries pour téléphone car la législation a changé. Et on ne m’a pas proposé de faire de la pub… Mais ça ne m’empêche pas de continuer à chanter et de m’amuser, bien au contraire, mon prochain clip sort mi-mai. C’est la reprise de « Le lundi au soleil » de Claude François, réécrite ici sous le titre « Hari Senin Pagi ». Le clip est très drôle, et devine qui j’ai en guest star ? Farah Quinn, la bombe atomique qui présente l’émission culinaire de Trans TV ! Donc, je te raconte, dans le clip, je fais un mec qui bosse sur un chantier en plein cagnard et qui a les boules. En creusant, il tombe sur une pochette de disque de Fransoa et hop, SuperFransoa apparaît et le mec est transporté dans un palace où il se la coule douce et devine qui lui fait la cuisine ? Farah bien sûr…

LGdB : Si tu n’as rien à vendre, comment fais-tu pour poursuivre ta carrière ?

Fransoa : J’ai ou j’ai eu des sponsors personnels ainsi que des aides ponctuelles. Comme Sophie Paris, Métis, Living Room, SIP, La Cantina et dernièrement Naughty Nurry’s BatuBelig qui sert de décor en partie à mon prochain clip.

LGdB : Sinon, ta grosse actu, c’est quoi ?

Fransoa : Oui, grâce au succès des clips sur YouTube, j’ai eu une proposition de film de la part de la réalisatrice Chiska Doppert. C’est une nana qui a surtout fait des films d’horreur mais là, bien sûr, c’est une comédie. Un film pour se marrer. Le film réunit des stars de YouTube comme Moymoy Palaboy, les deux Philippins qui ont fait 20 millions de vues avec leur parodie en playback de « Marimar », mais aussi Sinta et Jojo qui ont fait un carton ici en ressortant la chanson « Keong Racun » et enfin Udin Sedunia autour de qui s’articule le scénario très bien pensé du film. En gros, les Moymoy Palaboy viennent en Indonésie pour retrouver leurs copines et il leur arrive plein de galères à Jakarta. Sinta et Jojo en ont marre d’être des célébrités et aimeraient redevenir anonymes et moi, Fransoa, après le succès de mes clips, je suis devenu producteur et j’ai ouvert un café. Malheureusement, j’ai fini par faire banqueroute…

LGdB : Tu gagnes plus d’argent dans la fiction qu’en réalité, on dirait…

Fransoa : Ouais, attends, je continue le pitch… Donc, pour me refaire, je cherche un pigeon. Et c’est Udin le pigeon. C’est un plouc qui monte à la capitale après avoir cartonné sur YouTube et à qui il arrive toutes sortes de galères. D’ailleurs, il est tellement plouc que, quand il débarque, je ne le reconnais même pas… Mais bon, tu verras, tout est bien ficelé et à la fin, ça marche, grâce à lui, je me refais, je paye mes dettes et je remonte la pente.

<img3089|right>LGdB : Le titre du film ?

Fransoa : « Udin Cari Alamat Palsu », avec le fameux dangdut « Alamat Palsu », qu’a ressorti Ayu Ting Ting, en musique générique.

LGdB : Le tournage, ça s’est bien passé ?

Fransoa : Ca a duré cinq jours, à Jakarta et dans les environs. C’était très cool, totale liberté. Au début, j’apprenais mon texte comme un bon élève et puis Chiska m’a dit de faire comme je voulais. J’ai donc modifié mon rôle à ma façon. Puisque je suis Fransoa dans le film, j’avais carte blanche. J’en ai fait des tonnes, j’ai même fait mon De Funès, car je suis un fan inconditionnel ! Comme mon rôle, c’était d’être moi-même, j’ai donc tout fait à fond, j’ai changé le texte, changé les scènes. Super cool ! Et puis, tu verras, il y a des effets spéciaux, des cascades.

LGdB : Quand pourra-t-on voir le film ?

Fransoa : Il sort le 24 mai dans toute l’Indonésie. Il sera exploité aussi aux Philippines et à Singapour.

LGdB : Nouveau clip mi-mai, ton film fin mai. A quand un concert à Bali ?

Fransoa : Je peux l’annoncer maintenant, je ferai un mini-show pour la fête de départ du consul le 15 juin prochain avec mes Fransoettes. Autrement, je prépare aussi un concert de charité à Bali pour le 14 juillet, détail à suivre bientôt…

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