A la mi-octobre, vous avez sans doute remarqué le long des routes les milliers d’umbul-umbul (bannières) qui annonçaient les Asian Beach Games. L’enjeu de cette compétition représentait bien plus qu’une rencontre sportive pour les Indonésiens. L’Indonésie souffrait jusqu’alors de n’avoir jamais accueilli d’autre événement sportif que les jeux asiatiques en 1962 à Jakarta. Et pourtant, le pays est grand, fier… Mais les instances internationales ne lui ont jamais témoigné leur confiance en raison du manque d’infrastructures, des carences d’organisation et des problèmes de sécurité. Deux semaines avant l’événement, nous n’étions pas sûrs que les jeux se tiendraient faute d’un budget adéquat. Finalement, la lourde machine s’est mise en branle et à l’heure où nous bouclons, il semble qu’il n’y ait pas trop de couacs et que l’Indonésie ait déjà commencé à rafler de belles médailles d’or. Malgré une chaleur écrasante, 3 000 athlètes de 42 pays (sur les 45 que compte l’Asie) se sont rencontrés, à Kuta, Nusa Dua et Sanur, autour de 17 sports : handball, football, volley, lutte, course de bateau dragon, ski nautique, natation, surf, triathlon, planche à voile…mais aussi des sports régionaux tels que le pencak silat ou le sepaktakraw : sport d’équipe proche du volley-ball, les joueurs doivent utiliser principalement leurs pieds, genoux, épaules ou tête, à défaut de leurs bras et leurs mains. Très spectaculaire ! Mais le clou de la compétition, c’était bien évidemment le body-building au Discovery Mall sur la plage de Kuta. Un moment de franche rigolade avec des athlètes de 60 kg dont la seule partie du corps à ne pas souffrir de gonflette était la tête. Voire !
