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Sumatra, un rêve de gosse

Enfin à Sumatra ! Et à moto ! Les grands livres du monde et leurs photos magiques, les grands tigres, les éléphants, les orangs-outangs et les forêts immenses. Tout ça était gravé dans ma mémoire depuis l’enfance ! J’y suis enfin.

L’occasion en même temps d’essayer la nouvelle Kawasaki KLX 250, fraichement sortie de sa caisse et qui n’allait pas rester étincelante bien longtemps. Au programme, douze jours de balades en tous chemins. Pour cette reconnaissance, j’étais accompagné de mes deux amis Thierry et Raphaël (alias Loulou). Le but était de partir du sud de Sumatra et de remonter au maximum vers le nord en empruntant uniquement chemins et petites routes, conformément à notre goût de l’aventure.
Les pistes de cette île géante sont bien sûr empruntées par les « petani », les paysans, qui se rendent aux champs, notamment sur ces plantations de café, plus ou moins officieuses d’ailleurs, il y aurait 140 00 hectares de café cultivé illégalement à Sumatra (lu sur Internet !). Ils se déplacent avec une aisance incroyable dans ces sentiers truffés d’ornières, quelquefois très profondes. Pour éviter de patiner dans les montées, ils ont équipé leurs « bebek orisinal standar » de chaines autour du pneu arrière. A nous le plaisir de suivre leurs traces sur de larges pistes de terre rouge assez rapides ou sur de petits chemins très étroits et boueux . Nous avons du demander notre chemin plus d’une fois et même quelquefois s’accorder l’aide de « guides » occasionnels pour pouvoir trouver notre direction. Surtout quand le GPS est tombé en panne !

Malgré des arrêts fréquents pour se détendre et se baigner dans l’eau pure et fraîche des rivières, nous étions bien fatigués. Parfois, nous avons roulé pendant plusieurs heures sur ces chemins sans rencontrer âme qui vive, une fois même pendant près de 70 km. Autant dire que nous n’étions vraiment plus à Bali ! Chaque soir, rincés, après en avoir eu plein les bottes, nous nous somme attelés à la tâche souvent laborieuse de trouver un endroit où… dormir.

Passer la nuit chez l’habitant a été cependant une fois de plus une expérience formidable. Comme dans une de ces magnifiques maisons en bois sur pilotis ou le chef d’un petit village nous a accueillis dans sa famille comme des princes. Il nous a même fourni un guide à « bebek » le lendemain pour que nous puissions continuer notre périple en toute sécurité. Et quel lendemain ! Pluie, boue, rivières à passer à gué, forêts impénétrables. Que c’est beau tout ça et comme c’est vaste !

Bref, nous fûmes indéniablement enchantés de ce voyage aux guidons de nos petits bijoux tout neufs. Mais il nous a manqué un élément d’importance. Où sont passés les animaux ? Nous avons bien vu un gibbon, mais domestique, des gros serpents, certes, une fois devant la moto de Loulou, puis un autre en contrebas d’un chemin. Et puis le souvenir de cette forte odeur… Celle d’un éléphant ? Thierry nous a poussés à nous en approcher – mais que fait-il ? Il est fou ! – finalement, une grosse bête bien placide et enchaînée. Pas très sauvages tous ces animaux !
Ainsi, le sud de Sumatra est définitivement trop « rasé » et c’est quand même un peu décevant. Même si ça reste très joli et que les habitants sont charmants et très accueillants, les animaux n’ont vraiment plus leur place dans cette partie de l’ile.

Après une discussion avec deux Anglaises qui traversent l’Indonésie en VTT et qui ont commencé leur épopée par Sumatra, nous apprendrons qu’il vaut mieux aller plus au nord pour voir la vie sauvage. C’est bien noté. D’autant que nous n’avons pas le temps finalement d’aller plus loin que la ville de Bengkulu. Ce sera notre prochain trip en ce début d’année. Qui veut venir avec nous ?

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