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Le mola mola, étrange créature des profondeurs

Bali est réputé pour être un spot de plongée où on peut vivre toutes sortes d’aventures sous-marines. On estime cependant à seulement 7% la quantité de récifs coralliens encore en parfait état et à 25% ceux en état encore raisonnable. Le reste a été vandalisé, bombé, empoisonné ou détruit pour ses différentes utilisations. L’Indonésie présente une plus grande variété de coraux que n’importe quel autre endroit au monde, y compris la Grande barrière de corail australienne ! Cependant, corail et sable sont des matières bien utiles dans le business de la construction. Bien des routes, des murs et des maisons d’Indonésie sont faits de corail. Alors que pour des millions de pauvres villageois des côtes, les récifs étaient jusqu’alors leur seule source de revenu.

Quantité de poissons coralliens ont été décimés, tout d’abord parce qu’on les mange, comme le mérou, la daurade (snapper) et le napoléon. En eaux plus profondes, les vastes réserves de thons, pourtant très répandus il n’y a pas si longtemps au sud de Bali, ont été épuisées et les bateaux de pêche, avec leurs lignes longues, leurs filets dérivants et leurs treuils doivent naviguer aussi loin qu’Aru et la Papua pour satisfaire notre appétit sans cesse grandissant de chair de poissons. Des pêcheurs sportifs m’ont dit que les zones de pêche de Nusa Penida ne sont plus aussi riches qu’avant, obligeant certaines compagnies de pêche au gros à mettre la clé sous la porte.

Quantité de poissons coralliens ont été décimés, tout d’abord parce qu’on les mange, comme le mérou, la daurade (snapper) et le napoléon. En eaux plus profondes, les vastes réserves de thons, pourtant très répandus il n’y a pas si longtemps au sud de Bali, ont été épuisées et les bateaux de pêche, avec leurs lignes longues, leurs filets dérivants et leurs treuils doivent naviguer aussi loin qu’Aru et la Papua pour satisfaire notre appétit sans cesse grandissant de chair de poissons. Des pêcheurs sportifs m’ont dit que les zones de pêche de Nusa Penida ne sont plus aussi riches qu’avant, obligeant certaines compagnies de pêche au gros à mettre la clé sous la porte.

C’est donc une bonne nouvelle que la môle géante (sunfish en anglais, mola mola en indonésien) soit encore présente dans ces eaux. Originaire des mers tempérées et tropicales de notre planète, cette animal extraordinaire vit en eaux profondes. C’est le plus lourd poisson vertébré du monde, mesurant jusqu’à 3,3 m et pesant jusqu’à 2,3 tonnes. Le corps du poisson-lune est aplati latéralement, le faisant ressembler à une créature ovale quand on le regarde de face. Sa forme particulière de demi-disque suggère qu’il n’est fait que d’une tête et d’une queue, le corps manquant au milieu. Et avec une envergure qui peut dépasser les 4 m, les longues nageoires dorsale et ventrale font qu’il est plus haut qu’il n’est long ! Sans la queue et les nageoires pectorales communes habituellement aux autres poissons, la môle doit utiliser son long aileron dorsal et ses nageoires anales pour se propulser. Quand elle nage près de la surface, sa dorsale sort de l’eau, faisant qu’elle est quelquefois prise pour un requin.

Le poisson-lune appartient à une famille comprenant le diodon, le poisson-ballon et le monacanthidae, qui ont tous leur dents de devant fusionnées en une sorte de bec. A cause de sa bouche relativement petite et plissée, le poisson-lune a un difficile régime alimentaire qui l’oblige à se nourrir constamment pour maintenir sa grande taille. Comme la tortue luth (Dermochelys coriacea), il se nourrit de méduses et ces deux espèces peuvent malheureusement confondre leurs proies habituelles avec des sacs plastiques. Ils s’étouffent dessus ou les avalent, bourrant ainsi leur estomac, et ils meurent. Comme les tortues encore, les mola mola sont pris par les filets dérivants, constituant des dommages collatéraux de la pêche industrielle. Sinon, plancton, crustacés, petits poissons, larves et zostères constituent le reste de son régime alimentaire. Au Japon, en Corée et à Taiwan, le poisson-lune est considéré comme un mets de choix. On peut en trouver de petits spécimens à vendre dans les marchés des zones côtières indonésiennes. Dans l’Union européenne, une loi interdit la vente de ce poisson et de ses produits. S’il vous tente de goûter sa chair, n’oubliez pas que certains spécialistes affirment que ses organes internes contiennent des poisons puissants, même si d’autres prétendent que c’est faux.

La reproduction du poisson-lune est peu connue. Les femelles produisent le plus grand nombre d’œufs de tous les vertébrés – plus de 300 millions à la fois – qui sont relâchés dans l’eau et ensemencés extérieurement par le sperme des mâles. Pendant leur croissance et jusqu’à l’âge adulte, le fretin, qui est fait d’épines et mesure seulement 2,5 mm à la naissance, va multiplier son poids près de 60 millions de fois ! Les jeunes sont généralement la proie des thons et des coryphènes (mahi mahi). Le jeune poisson-lune ressemble à un poisson ballon miniature et nage en banc par sécurité. Les adultes
sont plus solitaires et ont peu de prédateurs naturels à l’exception des
orques et des requins qui les attaquent parfois pour s’en nourrir.

On les trouve dans les eaux balinaises tout au long de l’année mais le meilleur moment pour les voir reste la saison sèche, de juin à novembre, quand les courantsremontent les eaux froides contenant le plancton des profondeurs vers la surface. D’août à octobre demeure la meilleure période pour les rencontrer, ce qui fait qu’on voit désormais des nuées de plongeurs se presser à cette saison pour les apercevoir. Quantité de clubs de plongée à Bali offrent des excursions pour admirer ce magnifique animal mais il est conseillé de les choisir avec circonspection car nombre d’entre eux n’ont aucune idée d’où les mola mola sont. Ainsi, vous ne perdrez pas votre argent ! Ils évalueront les marées, les courants et les conditions générales de la mer afin de vous garantir une plongée en toute sécurité. Nusa Penida et Nusa Lembongan sont parmi les meilleurs endroits pour des balades sous-marines et pas seulement pour voir le poisson-lune mais aussi les raies Manta géantes. Crystal Bay est un des meilleurs site de plongée pour le poisson-lune et plein d’autres espèces des profondeurs qui remontent pour se faire débarrasser de leurs parasites par des demoiselles blanches et autres labres nettoyeurs.

Une fois que vous en avez repéré un, il est possible de nager assez près de lui, tout en restant prudent. En dépit de sa taille, le poisson-lune est docile et ne présente aucun danger pour les humains, même si des collisions avec les bateaux peuvent se produire. Renseignez-vous auprèsd’un club à la bonne réputation où leurs moniteurs vous montreront comment les approcher en toute sécurité et sans les effrayer. Soyez conscient que s’il y a de très forts courants dans ces eaux, ne plongez jamais seul ou sans la supervision d’un expert ! Les mola mola sont vraiment de merveilleuses créatures qui subissent de nombreuses menaces aujourd’hui, alors ne ratez pas l’occasion d’aller nager avec eux pendant que c’est encore possible !

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