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Fanny Paulin : trouver l’amour dans un studio TV

Dans la vie, il n’y a rien d’établi. Fanny, diplômée d’une école d’art parisienne se voyait designer dans l’évènementiel, ou peut-être dans la pub, ou encore l’architecture d’intérieure, et pourquoi pas à San Francisco. En arrivant à Yogyakarta, elle ne s’imaginait pas tomber amoureuse d’un Indonésien à 20 ans, se marier à 23 et mettre au monde un enfant à 25 et pourtant… Ce mois-ci, place à l’amour dans Good Karma !

« Il était percé, tatoué, il avait de longs cheveux bouclés, un look d’artiste, un air négligé. » En un regard, Fanny est intriguée. Elle a 20 ans quand elle débarque quelques mois plus tôt en Indonésie sur les conseils de la tante d’une amie. Au départ, elle y va pour suivre des cours à l’Institut indonésien des arts traditionnels de Yogyakarta, un bon prétexte pour aller voir du pays avec une amie. Pendant les trois premiers mois, désillusions. Fanny ne parle pas la langue et ne connait personne, le pays est plongé dans le Ramadan et elle attend impatiemment que les cours commencent pour s’intégrer. A la rentrée, après un trip de Java à Gili en passant par Bali, les deux Françaises se font remarquer dans la rue par un casteur qui leur propose un rôle de figurante dans une série TV indonésienne. C’est sur ce tournage qu’elle rencontre Abenk, Abenk le décorateur et « son stabilo rose autour du cou. Le seul de l’équipe de tournage qui semblait ne pas m’avoir remarquée. Trop occupé à courir après ses accessoires. » Et c’est ça qui suscite son attention à elle.

Pour lui, Fanny prend son courage à deux mains et décide de faire le premier pas. Elle lui demande son numéro de téléphone et dix jours passent avant qu’il accepte enfin d’aller boire un verre avec elle. Un verre qui officialise finalement leur relation. Adoptée par l’équipe de tournage, elle squatte le plateau jusqu’en janvier puis doit repartir en France. « A l’aéroport, je pleurais et il a réalisé à quel point j’étais amoureuse de lui. Il n’avait pas envie d’une relation avec quelqu’un qui allait et venait sans cesse. Mais moi je savais déjà que je reviendrais pour lui.» Fanny trouve alors un petit boulot en France histoire de gagner un peu d’argent et de repartir trois mois plus tard en Indonésie. Une fois sur place, ils se donnent deux mois supplémentaires pour tester leur couple, trouver un travail et un logement.

Aujourd’hui, Fanny est mariée à Abenk depuis deux ans et maman d’un petit garçon de trois mois prénommé Natyo. Avec Abenk, ils ont créé un atelier dédié au travail du cuir et une petite boutique qui fonctionnent très bien. Entourés de couples mixtes, ils entrainent Natyo dans leur vie d’artistes, écument les concerts et les opening d’expos. « A l’époque, je n’avais aucune certitudes professionnelles, j’étais perdue devant les différentes possibilités. L’Indonésie et ma rencontre avec Abenk m’ont aidée à y voir plus clair même si ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais ! » Et elle ne regrette rien… « En Indonésie, la vie est facile, les gens font circuler de bonnes vibrations et on n’a pas besoin de grand-chose pour être heureux. » Mais la baroudeuse en elle est prête à reprendre du service : « J’ai envie de partir à l’aventure en famille et de nous installer dans un pays anglophone dans quelques années, pourquoi pas à San Francisco. Jusqu’à maintenant, Abenk avait peur d’avoir froid, mais après avoir connu l’hiver en France, plus rien ne l’arrête !»

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