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Augustin Bartholome: l’enfance à Jakarta, l’avenir à Bali

Avant de faire cette interview avec Augustin, nous n’avions pas idée qu’il avait passé une partie de son enfance à Jakarta. Après trois ans en Indonésie, le petit garçon n’a jamais espéré autre chose que d’y revenir. L’Indonésie, il l’a dans le cœur depuis qu’il est gosse et ce n’est peut-être pas pour rien que c’est aujourd’hui celle qui rythme son quotidien. De Jakarta à Bali, il n’y a qu’un pas… Good Karma !

Découvrir et faire découvrir Bali. C’est ce que fait Augustin depuis quelques mois. Avec Authentik Bali, il parcourt les rizières et la jungle de l’île en vue des spots les plus authentiques, préservés et magiques de l’île. Son boulot, c’est celui de guide. Mais il n’est pas question ici de vous montrer les points touristiques les plus demandés et les plus accessibles en suivant un programme détaillé, au contraire. Avec Augustin, on enfile ses chaussures et on part tôt le matin avec pour destination, l’inconnu. Une redécouverte du Bali « éternel », sans business ni touriste, qui comble sa clientèle. Mais si les aventuriers d’un jour en prennent plein les mirettes, le premier à se régaler, c’est lui !

Pourtant, crapahuter dans la nature, à la base, ce n’était pas son truc. D’une maman française journaliste et d’un papa belge ingénieur, Augustin est élevé entre le Cameroun et Jakarta jusqu’à ses 9 ans. De retour en France, il n’attend qu’une chose, « repartir ». Après une adolescence passée en région parisienne, il termine par rejoindre l’école hôtelière Vatel à Bruxelles, qui ne le satisfait pas totalement : « J’ai bien aimé, mais c’était un milieu trop strict, trop coincé. Il fallait toujours être tiré à quatre épingles. » Après trois années d’études, il décide de faire une pause et repart pour la première fois à Jakarta, dans le cadre d’un stage en entreprise dans l’hôtel d’un ami de la famille. « Retourner à Jakarta, c’était énorme ! J’étais surexcité ! J’ai pu revoir la maison dans laquelle j’ai grandi, retrouver les odeurs de mon enfance. » Et avant de rentrer terminer l’école, il passe deux semaines à Bali…

A son retour, s’ensuivent huit mois où il ne pense qu’à une chose : s’installer et vivre en Indonésie, et plus encore, à Bali. Une fois diplômé, il envoie sa candidature sur l’île, mais les réponses se font attendre : « Au mois de juillet, j’ai vraiment commencé à stresser. Ma pire angoisse, c’était de finir à la réception d’un hôtel à Paris. » Et puis Augustin découvre que Bali peut réserver des surprises de dernière minute. Trois mois après avoir envoyé sa candidature auprès d’un restaurant de l’île qui cherchait un manager, il obtient enfin une réponse et doit s’y présenter dix jours plus tard ! Après cette première expérience, il retrouve l’hôtellerie quelques temps puis décide de monter sa propre entreprise. « Je rêvais d’ouvrir ma boite depuis gamin et franchement Bali est une super destination pour l’entreprenariat. »

Depuis 8 mois maintenant, Augustin travaille donc seul, ou presque. Pour Authentik Bali, il part le matin à la fraiche établir ses circuits. Sur le chemin, il nettoie la pollution visuelle, prend le temps de papoter avec les villageois. « Travailler seul, c’est du pur bonheur ! Et quand je suis avec des clients, pas un seul jour ne se ressemble. Le matin, je ne sais pas où on va. J’adapte les treks selon la clientèle. On prend un café, j’essaye de ressentir leur humeur, leurs envies.» Si un jour vous décidez de suivre Augustin à travers Bali, sachez que vous pourrez laisser votre montre et votre téléphone sur la table de chevet, puisque le temps ne comptera plus… On est à Bali après tout ! « Je ne prévois pas d’horaire fixe. Un treck peut durer de 4h à 8h, tout dépend d’eux. Ce qui est sûr, c’est qu’ils finissent par être totalement déconnectés, comme hors du temps. Dans les rizières ou dans la jungle, des endroits qui n’ont pas changé depuis des siècles, hors de question de suivre des horaires, de chronométrer le parcours comme on le ferait en Europe. Et de toute façon, Bali apporte toujours son lot d’imprévus.  »

Oublier l’heure le temps d’une journée, contempler les paysages et les rites sans se presser, s’arrêter dans les rizières pour parler aux gens, bref se relâcher complètement pour comprendre et vivre au mieux Bali, c’est l’objectif que s’est donné Augustin. « L’effort physique vient en dernier. J’ai des parcours pour tous.  Ce qui compte, c’est terminer sa journée en ayant été sensibilisé sur Bali, comprendre la vie des Balinais. » Pendant ses parcours, Augustin décrit les paysages de l’île comme il le ferait avec des tableaux, un côté artistique qu’il n’avait pas eu la chance de développer dans le milieu de l’hôtellerie. Malgré tout, le jeune entrepreneur se doit d’être organisé, toujours en forme, que ce soit physiquement ou mentalement et adaptable : « Pour moi, un guide, ce n’est pas juste un mec que tu suis dans la nature, tu te dois aussi d’avoir une aura. » Bref, Augustin semble avoir bien intégré « Bali »…

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