< Jusqu’au 31 juillet >
« Belgian Surrealism » d’Olivier Lamboray
au Café des Artistes
Non, le surréalisme n’est pas un mouvement artistique confit dans la graisse depuis la fin des années 30 et sentant la poussière des
musées ! Et l’illustration bien vivante en est cette expo de 13 reproductions des œuvres d’Olivier Lamboray que vous pourrez admirer jusqu’à la fin du mois au Café des Artistes. Cet artiste belge vit depuis presque 20 ans à Bali et a acquis au fil des années une reconnaissance internationale, ses toiles se vendent à la galerie Mahlstedt à New-York. Trois questions à l’artiste qui expose pour la 4ème fois dans ce rendez-vous des Belges d’Ubud.
La Gazette de Bali : Olivier, on peut s’étonner que vous viviez près d’Ubud depuis si longtemps et que vous ne peigniez que des paysages urbains dans un mode surréaliste ?
Olivier Lamboray : Quand on arrive à Bali, on prend une claque, c’est fascinant, on se laisse prendre entre autres par la mystique d’ici, ce qu’il y a derrière le rideau. Et on peint. Mais au bout d’un certain moment, j’avais l’impression de ne plus m’appartenir, de faire fausse route, il fallait que je me coupe des influences extérieures pour exprimer ce que j’avais vraiment en moi. Et ce que j’ai en moi, comme beaucoup de Belges, c’est le surréalisme et c’est dans cette voie que je me suis exprimé et que j’ai rencontré un certain succès. D’une certaine manière, le surréalisme est une mystique, c’est en ça que je suis quand même inconsciemment très imprégné par l’ambiance d’ici. Et le ciel bleu toute l’année a certainement un impact majeur sur mon esprit et mes toiles.
LGdB : Fréquentez-vous la communauté des peintres 
d’Ubud ?
O L : Oui, au début, et non, plus vraiment, je vis vraiment dans une bulle. J’ai fait le pari à l’origine de quitter la Belgique pour vraiment me consacrer à mon art. Si j’étais resté là-bas, j’aurais dû prendre un boulot en parallèle pour faire bouillir la marmite et peut-être que ce job aurait pris le dessus sur la peinture. Ici, j’ai pu vivre avec mes petites économies et me concentrer sur mon art.
LGdB : Est-ce qu’un peintre qui expose à Bali a peur de se faire copier ?
O L : Non, pas du tout. Se faire copier est un signe positif. Mais la peinture est bien autre chose qu’une histoire d’artisan qui reproduit à l’infini les œuvres des peintres, c’est une vraie aventure intérieure. Je pense qu’être artiste, c’est être soi avant tout, au plus profond. En Indonésie, il n’y a pas de marché pour des gens comme moi dont les œuvres coûtent plus d’un million de roupies mais moins d’un million de dollars…
Café des Artistes, Jalan Bisma 9X, Ubud.
< Jusqu’au 9 juillet >
Festival des arts de Denpasar
Profitez des derniers jours de ce festival qui a commencé le mois dernier. Ce grand rendez-vous annuel présente divers spectacles de danse, théâtre d’ombres, marionnettes, musique, œuvres, expos et réalisations culturelles au Budaya Arts Centre Taman Werdhi dans le cœur de Denpasar. Un événement qui draine les foules locales et où on croise rarement un étranger, une belle occasion d’avoir un aperçu de l’immense richesse culturelle de l’Archipel.
www.disparda.baliprov.go.id/en/Bali-Arts-Festival-2016
< Tous les mercredis et jeudis à Ubud >
Italie et environnement au BlackBeach !
Tout au long du mois, les mercredis seront consacrés aux films tournés en Italie. Vous pourrez ainsi visionner « Vacances romaines » de William Wyler avec Audrey Hepburn ; « Chambre avec vue », une romance dramatique de James Ivory ; « Beaucoup de bruit pour rien », l’adaptation cinématographique de la comédie de William Shakespeare par Joss Whedon et enfin « Only you », une comédie romantique de Norman Jewison. Deuxième jour de projection : les jeudis soir seront réservés aux documentaires sur la nature. Deux seront mis à l’honneur, « Yellowstone » de Peter Firth, Jeff Henry et Dick Powell qui examine la faune au parc national de Yellowstone, dans l’Ouest des Etats-Unis. « Planet Earth », série produite par la BBC et narrée par David Attenborough, véritable chef d’œuvre à propos de notre belle planète bleue.
Blackbeach, Jl. Hanoman n°5, Ubud. Tél. (0361) 97 13 53. A partir de 20h,
tous les mercredis et jeudis. Entrée gratuite.
< Jusqu’au 31 juillet >
Wayan Nanox : un architecte balinais photographie les danseuses
Wayan Nanox est architecte. Il vit à Tampaksiring. Construire des lieux de vie l’a conduit à photographier de près les habitants de ses maisons, dans l’intérieur de leur culture. La danse est partie intégrante des rites religieux de l’hindouisme et Wayan Nanox, qui a appris la photographie tout seul, s’attache à capturer ce moment secret où les Balinais expriment leurs sentiments, dans ces mouvements de danse codifiés à l’extrême. « Au moment où je presse le déclencheur, je suis en communication intime avec celle ou celui que je photographie », dit-il. Paradiso Ubud continue son exploration des talents que recèle Bali. Beaucoup sont encore à découvrir et à présenter au public.
Paradiso Ubud, Jl. Gootama Selatan, Ubud – Tél. 085 737 614 050
< Les 12 et 13 août >
« Embracing Uniqueness and Tolerance » pour le Festival de jazz du village d’Ubud
Cette année l’Ubud Village Jazz Festival aura lieu pour le plus grand plaisir des amateurs les 12 et 13 août à ARMA Museum and Resort à Ubud. On pourra y retrouver des musiciens acclamés en Indonésie comme Margie Segers, Oele Pattiselano, Glen Dauna et bien d’autres venus d’ailleurs. Parmi eux, Louis ! Un projet en provenance directe des Pays-Bas, une musique surprenante sur la légende Louis Armstrong. Encouragé par les communautés locales, Ubud Village Jazz Festival est l’un des festivals de jazz les plus en vue de la région. La majorité des membres de l’équipe sont bénévoles : pour l’art, les médias, la vidéo, la conception, la musique… Pourtant, il garde l’esprit d’Ubud Village Jazz Festival, c’est-à-dire un petit festival qui fait passer un grand message, sponsorisé et relayé entre autres par la Gazette de Bali ! Voilà la programmation : vendredi 12 août : Louis ! ; Ian Scionti Trio, venu tout droit d’Espagne pour un mélange de jazz et de flamenco ; Yuko Shirota qui fait le déplacement depuis le Japon.
Samedi 13 août : Bali Gypsy Fire ; Youn Woo Park Trio. Et bien d’autres encore !
Réservez vos billets dès maintenant.
Billets en vente à www.ubudvillagejazzfestival.com (1 jour : 400 000rp, 2 jours : 600 000rp)
