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Le bois dans tous ses états

Sur cette page, je m’extasie souvent sur les coquetteries de la langue indonésienne (non, ceci n’est pas un article sur le piercing lingual ou autre). La cannelle est probablement mon épice préférée (si, si, épice est un nom commun féminin), et mon illustration préférée de l’intelligence de cette langue, enfin ici du malais (sans majuscule parce que c’est la langue pas le bonhomme), puisque « cannelle » se dit kayu (bois) manis (sucré), approprié (cok cok), non ? La cannelle, c’est exactement ça, du bois qui a un goût sucré… J’en mets partout, une pointe dans les fruits à la poêle avec un tout petit peu de beurre, du miel, du jus de citron ; en bâtons dans les décoctions anti-rhume avec du gingembre écrasé, de larges saupoudrées dans le nasi goreng au 5 épices (cannelle, muscade (pala), clou de girofle (cengkeh), poivre (merica), cardamone (kapulaga), gingembre (jahe), cumin (jinten), coriandre (ketumbar)*), un bâton pour remuer le lait au cacao du fiston ou dans une tasse de café. C’est assurément un bois doté d’un usage peu ordinaire… comme quoi le bois ne sert pas qu’à faire des meubles, du parquet, et des charpentes, activités dont les 4 piliers (en bois) indonésiens sont bengkirai, merbau, bois de fer (kayu besih) et teck (jati). La preuve en 4 exemples, histoire de vous montrer de quel bois je me chauffe.

La bicyclette (en teck) rouge

Avec du teck de récup’, on peut aussi faire… des vélos. Oui, des petites reines en bois, alors ça ! C’est Bapak Tirza qui fait ça, il a deux modèles de base (un petit vélo et un grand, respectivement 4 et 5 millions de rp), mais, mais, il réalise aussi des sepeda kayu sur commande et sur modèle. Il travaille de son kampung à Java mais il a un point de contact à Bali (le magasin de coffres forts au début de la bypass Ngurah Rai juste avant BIMC). Ses vélocipèdes pèsent entre 15 et 20 kg, il lui faut 1 mois pour vous en faire un, et il demande 30% d’acompte. Vous lui envoyez les photos de la bécane de vos rêves là :

[[email protected]>[email protected]], et roulez jeunesse ! Il est aussi joignable et fort réactif (bref, il ne pédale pas dans la semoule).
Bapak Tirza : 081 337 65 21 33 (Simpati) et 087 862 92 7371 (XL)

Bijoux à prix doux

Le palissandre (kayu sonokeling, ou sono tout court) ne sert pas comme son nom pourrait le laisser croire à faire des palissades… mais des bijoux et autres petites choses délicates en bois. Comme ceux de Ratona Collection sur la Jalan Kerobokan pas loin de Limajari, où l’on dénichera des bagues en sono d’une étonnante simplicité et d’une belle élégance pour 10 000rp, des bracelets à 30 000rp et des colliers à 35 000rp. Avis aux amateurs, les prix baissent quand les quantités montent et le sourire s’étire (pas d’étiquettes chez monsieur Hermanto).

Ratona Collection, Bapak Hermanto : Jl. Raya Kerobokan n° 90 B, tous les jours, tél. (0361) 911 13 45 et 081 933 076 293

Tout en teck

Manger de la soupe et de la salade, c’est non seulement bon pour la santé, mais c’est aussi possible dans du teck, oui madame. Dans du teck récupéré en l’occurrence par Kharisma Dewata dont le magasin est presque en face de Ratona ci-dessus. Des couverts à salade (70 000rp le set), au grand saladier épuré (300 000rp), en passant par la cuillère à sel (7000rp) et celle à chaussure – et oui sendok (cuillère) + sepatu (chaussure) = chausse-pied  (50 000rp) – le plat d’inspiration japonaise (78 000rp), tout est joli comme tout (enfin je trouve) et les prix sont déjà des prix business (avec étiquettes).

Kharisma Dewata, Ibu Sudarmini, Jl. Raya Kerobokan n° 81A, tous les jours. Tél. (0361) 737 074 et 085 935 254 512

Surfer sur du bois

Alors que je ne surfe pas, mais alors pas du tout (enfin à part sur Internet), j’ai vu des planches qui me donneraient presque envie de m’y mettre. Presque. Les Vinceboards en balsa. Elles sont magnifiques, légères, pures, écolos et garanties à vie ! Le bois est cultivé sur le Bromo par des paysans du cru à qui l’entreprise offre les plants pour pouvoir leur acheter ceux arrivés à maturité au bout de 4 ans, si ça c’est pas du développement durable ! Jadis faits tout à la main à Bali, les surfs sont depuis peu faits tout à la main à Java (juste en face, tout près de Banyuwangi). Contrairement aux « mythiques » longboards hawaiiens de Dick Brewer (en vente 120 000 000rp chez Drifters sur Oberoi, oui, ça fait bien 120 millions les 6 zéros après le 120) ils ne coûtent pas un bras (tant qu’à perdre un bras pour surfer autant nourrir un requin avec…) puisque le premier prix est de 7 000 000rp… soit pour citer le monsieur, « le meilleur rapport prix par vague de la planète. »

Mme Maria (en français) au 081 999 24 61 23, Facebook : [https://www.facebook.com/woodensurf?hc_location=ufi->https://www.facebook.com/woodensurf?hc_location=ufi]

Raoul Bitembois

Evidemment, cet article ne serait pas complet, ou alors pas de moi, s’il n’y était fait mention, du bout des doigts, avec délicatesse et sans langue de bois ni vulgarité (c’est possible, pas gagné mais possible), des innombrables bites / phallus (c’est invariable phallus, vérifiez si vous voulez mais faites attention à la recherche que vous tapez sur Google)/ pénis / ithyphalles / membres / biroutes/ bistouquettes/ quéquettes /organes/ queues / braquemarts / triques / vits / verges / sexes / zizis / zobs en bois et en vente dans les magasins de souvenirs (et vue la taille, de bien beaux souvenirs à n’en pas douter). Décapsuleurs, cendriers ou tout nus sans ajout dont l’usage potentiel pour ne pas dire putatif m’échappe… bref les prix divergent (et dix verges, c’est énorme comme disait Maître Cyclopède), entre 30 000rp et 100 000rp en fonction des magasins et forcément de la taille de la chose, et non je n’ai pas de magasins à vous recommander, il y en a partout (avec un « t » pas un « z » à la fin), débrouillez-vous seules ou seuls et à vos risques et périls, on n’est pas à l’abri des échardes  !

Partout à Kuta et Legian

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