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Vélo et camping par 43° sous le soleil de Sumbawa

On ne philosophe jamais avec un cycliste. On lui demande s’il a souffert, si le jaune est la plus belle couleur pour un maillot à défaut d’être celle d’une boisson, comment était l’ambiance dans le peloton. Et quand il fait le tour de Sumbawa en 14 jours en emmenant 6 copains et clients avec lui, qu’il parcourt 780 kilomètres en buvant une moyenne de 7 litres par jour sous un soleil de plomb d’octobre qui monte jusqu’à 43°, on lui tire sa révérence.

Aux dires de l’organisateur Régis Requis, c’était le plus beau trip vélo de sa vie. « A l’origine, c’était une rando moto de 7 jours que j’ai transformée en rando vélo de 14 jours. La nouvelle donne, c’est que le circuit qui comptait 80% de petits chemins est à présent asphalté à 90%. Il y a un plan de goudronnage de Sumbawa pour relier les mines qui permettrait presque de faire le tour de l’île en karting, finalement c’est bien pratique de rouler sur du billard et ça ne change rien à la gentillesse des habitants et surtout à la beauté de ces paysages déserts traversés par des buffles, des chevaux ou des lézards ! » L’équipe de cyclistes était suivie d’un minibus qui transportait le matériel de camping, la nourriture et permettait aux clients fatigués de se reposer : « les clients ont toujours tendance à se surestimer, ils ne prennent jamais en compte l’élément chaleur qui les réduit vraiment à néant dès 10h le matin », précise Régis. « Pour mesurer son état de fatigue, déclare-t-il en citant son ami Pascal, le champion, on prend son pouls le matin, il doit se situer entre 45 et 55 pour les sportifs. Après certaines journées, il montait à 70 le matin, c’est le signe que la récupération n’est pas totale, il vaut mieux y aller mollo. »

L’autre élément qui a beaucoup participé au charme de cette rando pas comme les autres, c’est le camping. « J’ai l’habitude d’emmener mes clients dans les losmen, je ne suis pas très fan du camping, c’est mon ami Thierry Guintrel qui m’y a converti. Mais c’est vrai que dormir à la belle étoile, près du feu de camp, composer un petit apéro quand on est bien fourbu, cuisiner simplement, c’est un plaisir que je découvre sur le tard. On a beau se croire au bout du monde, il y a toujours un gars qui se pointe en mob, qui fait passer le message à ses copains et on se retrouve au bout d’une demi-heure avec 30 mecs qui nous regardent, en train de tirer sur leur kretek, étonnés de voir des étrangers à vélo, dormir par terre. »

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