L’Indonésie est un pays immense, il s’étend sur une aire équivalente à l’Europe, aux confins de l’Extrême-Orient et du Pacifique, à cheval sur trois fuseaux horaires. Un pays inconnu au point que beaucoup pensent que Bali ne fait pas partie de l’Indonésie, Bali en est pourtant la porte d’entrée touristique alliant les mystères de l’Inde à la beauté des filles des mers du sud.
Du passé colonial de ce qu’on appela longtemps les Indes Orientales, il ne reste guère de vieilles pierres, juste quelques emprunts culinaires aux puissances occupantes et aussi la langue. Ici, les Malais, les Arabes, les Chinois, les Portugais, les Anglais, les Hollandais et même les Français ont légué des mots à ce qui allait devenir le bahasa indonesia, la langue qui contribue à l’unité de ce pays si disparate.
Ce qui forge aussi le sentiment national, c’est la tolérance religieuse, un modèle reconnu dans le monde entier. Dans le premier pays musulman du monde, on pourrait s’étonner de voir à la sortie de l’aéroport de Denpasar, une église côtoyer une mosquée, c’est pourtant monnaie courante ici. Le tourisme culturel tel qu’il a été développé à Bali s’apparente à du tourisme religieux tant la religion abreuve toutes les sphères de la vie courante. Et il en va de même chez les Minangkabau de Sumatra, les Kamoro de Papouasie, les Toraja des Célèbes…
Enfin, impossible de présenter succinctement l’Indonésie sans mentionner son environnement naturel. Ici, la nature est souveraine, exubérante, sismique, tellurique avec ses 72 volcans actifs dont 2 à Bali. C’est le pays des orang-outans, des tigres, des 90 millions d’hectares de forêts grignotés par les plantations de palmiers à huile et des fonds sous-marins qui recèlent la plus grande diversité au monde. A l’opposé, Bali présente une nature totalement domestiquée, des siècles de travail pour façonner des rizières à flanc de côteaux, parmi les plus belles du monde, certaines viennent d’ailleurs d’être classées par l’Unesco.