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Un cinéma qui plaide pour le changement

Avec « There once was an Island », une petite communauté polynésienne fait face à la réalité des effets dévastateurs du changement climatique. L’atoll voit sa côte s’éroder et la mer gagner du terrain voire emporter leurs maisons lors de fortes marées. Il leur faut trouver de l’aide et décider de quitter l’ile et leur culture unique. Ainsi se croisent le local et le global : au bord d’une plage, sous les cocotiers (les îles Gili souffrent-elles aussi des mêmes symptômes ?), au carrefour de notre banjar, pour ainsi dire.

Les réfugiés du climat ont remplacé les refugiés politiques (sans les effacer de la carte pour autant et, à vrai dire, ils sont souvent victimes de l’un comme de l’autre); les victimes d’aujourd’hui fuient inondations, sécheresse, feux de forêts, tornades, montée des océans : « Climate Refugees » révèle en images la marginalisation de ceux qui sont déjà marginalisés, avec le déplacement de communautés entières, 50 millions de personnes en seront affectées en 2011.

Quant au film « Fambul Tok », il se penche sur les suites de la guerre civile au Sierra Leone ou victimes et bourreaux se retrouvent face à face. Là où autrefois régnait le cycle infernal de mort et vengeance, aujourd’hui s’y substituent de nouveaux comportements : la communauté cherche sa propre rédemption à travers des rituels de guérison et de pardon. Et chemin faisant, nous donne une belle leçon.

L’ouverture du festival célébrait notre «héroine ubudéenne», Ibu Robin Lim, mère de la clinique Bumi Sehat, dans le superbe «  Guerilla Midwife  », un film qui l’a suivie pendant six ans dans ses activités à Bali, à Aceh après le tsunami, en Italie, à Haiti : inépuisable !

Le Festival offrait également des ateliers de création de films, d’écriture de scénario et de savoir-faire auprès des réseaux TV, le tout suivi de panels de réflexion sur les problèmes qui confrontent Bali aujourd’hui : y’a du pain (et du nasi) sur la planche. Pareil festival donne la parole à ceux qu’on n’entend guère, du pouvoir à ceux qui en sont dépourvus, les plus affectés par l’injustice, les communautés à faible revenus, les femmes, les enfants, les peuples indigènes.

Créativité et diversité restent les clés dans l’activisme social avec une conscience moderne qui se fait défenseur des plus démunis et cherche des stratégies sinon pour éradiquer la pauvreté du moins pour l’alléger. Alors certes, restons souples et flexibles face aux changements en cours…

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