On savait que l’Indonésie était une terre de foot, la venue de cet ancien gardien international, en qualité d’entraîneur de l’équipe d’Aceh United nous en donne la confirmation. Une fois l’engouement populaire du 12 juillet 1998 passé, Lionel Charbonnier choisit avec trois autres champions (L. Blanc, Boghossian et Deschamps) de suivre quatre années de formation d’entraîneur, afin de diffuser une certaine idée du football, alliant technique, tactique, force mentale et ouverture sur l’autre. Après avoir redonné au monde amateur ce qu’il avait reçu en entraînant des « petits clubs » et réalisé des performances historiques avec l’équipe des jeunes de Tahiti, ce poitevin de naissance décida de participer à l’aventure de la création d’un nouveau championnat d’Indonésie, la LPI (première ligue indonésienne). Conscient que « l’Asie est le futur grand continent du football, tout y est, la ferveur populaire et des joueurs de qualité. »
En effet, l’Indonésie est en pleine effervescence depuis décembre 2010, date de la création de la LPI à l’initiative de Arifin Panigoro, un riche homme d’affaires passionné de sport. Dix-neuf clubs ont été mis sur pied, de Banda Aceh à la Papua et des joueurs et entraîneurs étrangers ont été sollicités. L’objectif de cette ligue est de proposer un championnat plus sain et plus professionnel que l’ISL (Super Ligue Indonésienne), gangrenée par la corruption. Cette initiative unique au monde, nécessite de gros moyens, du temps et une grosse dose de bonne volonté pour réussir. La cohabitation des deux championnats n’étant pas durable, la fusion des deux est prévu sous l’égide de la fédération, mais là encore la lutte des pouvoirs risque de freiner voire de faire échouer ce projet. Cependant, la LPI se porte comme un charme en séduisant de plus en plus, et Lionel réussit à faire de l’équipe d’Aceh United un outsider de plus en plus craint dans le championnat.
Les débuts furent certes difficiles, à cause de l’exigence de l’équipe dirigeante de ne recruter que des joueurs d’Aceh. Suite au refus de l’entraîneur, des violences autour du club, l’équipe déménagea à Jakarta pour pouvoir s’entraîner en paix. En effet, formé à l’AJ Auxerre de Guy Roux, Lionel Charbonnier fait de l’intégrité et du respect, des valeurs fondamentales du foot, loin de la génération m’as-tu vu des mutins de Knysna. Pour sa connaissance du football et ses qualités humaines, il est apprécié par ses joueurs et estimé par les dirigeants de la ligue. Il conseille d’ailleurs la LPI sur la professionnalisation des structures, particulièrement au niveau de la formation et de la tactique. Conscient que « l’Indonésie a un joyau entre les mains, mais avoir une Ferrari ne suffit pas, il faut savoir la faire rouler. » Vu la fréquentation des stades et les performances de l’équipe nationale, une qualification pour la prochaine coupe du monde n’est pas impossible selon lui. Si toutefois la FIFA ne sanctionne pas la fédération indonésienne d’ici là en raison de sa gestion catastrophique du sport et des disputes internes qui l’agitent. Espérons-le et retrouvons-nous au Brésil en 2014 pour un Indonésie-France !
500 KM PIEDS NUS AUTOUR DE BALI
C’est un pari fou que lancent Robert Epston et quelques amis au profit des enfants déshérités d’Indonésie. Il s’agit de marcher pieds nus tout d’abord autour de Bali puis dans quelques mois à Java dans le but de lever des fonds, sensibiliser le public à la pauvreté et faire de la prévention sanitaire dans les écoles. Un Rotary club de Bali s’est déjà engagé derrière le projet ; si vous avez envie d’y apporter votre contribution en marchant, même quelques heures, avec ou sans chaussures, ou en faisant un don de toute nature, retrouvez toutes les infos sur le site [www.solemen.org ->www.solemen.org ]et rendez-vous dimanche 5 juin sur la plage de Kuta, devant le Hard Rock Café à 14h pour le départ
