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L’agenda culturel du mois d’août 2019

UVJF VOYAGER4 : « Une expédition musicale et conceptuelle »

Bassiste et contrebassiste, Paul Herry Pasmanian retrace le parcours de Voyager4. Ce groupe parisien -fondé en 2016 – et Lauréat du Concours international Léopold Bellan, connaît le succès rapidement, jusqu’à dépasser les frontières et être le seul groupe français du Ubud Village Jazz Festival 2019.

Quel est l’essence de votre groupe ?
Voyager4 c’est une mission, celle de créer une passerelle entre musique et sciences, pour faire résonner les mystères de notre univers et sa poésie. « Voyager » fait référence au programme Voyager, celui d’exploration spatiale de la NASA datant de la fin des années 70. Après les sondes Voyager 1 et 2, nous avons créé la sonde musicale Voyager4 (“4” pour Quartet).

Comment est née cette collaboration avec le festival ?
Nous avons eu la chance et l’opportunité de voir notre projet retenu pour une tournée indonésienne, organisée et produite par l’Institut Français et l’Alliance Française d’Indonésie. Cela s’est concrétisé en décembre 2018, et nous tenons notamment à remercier Pauline Ferté (Directrice adjointe de l’I.F à Surabaya) et Johanna Chollet (chargée de mission culturelle) qui ont rendu cette aventure possible.

Connaissez-vous Bali ?
Non pas encore. Ce sera une grande première pour nous ! Jusqu’à présent, nous avons seulement à l’esprit l’image d’une île indonésienne paradisiaque, attractive pour beaucoup. Dans le cadre de notre tournée organisée en partenariat avec l’institut Français d’Indonésie nous avons la chance de rester à Bali près de 2 semaines, ce qui devrait nous laisser le temps d’en découvrir d’avantage sur cette île.

Que représente pour vous le fait de participer au Ubud Village Jazz Festival ?
Nous somme très heureux et très excités de pouvoir jouer dans un lieu aussi exceptionnel qu’Ubud. De plus, partager notre musique au-delà de nos frontières représente quelque chose de très enthousiasmant. Les festivals sont d’ailleurs souvent le théâtre de rencontres et d’échanges.

Qu’allez-vous proposer au festival ?
Nous allons inviter le public à monter à bord de la mission Voyager4, pour une expédition musicale et conceptuelle. Nous effectuerons, ensemble, une passerelle entre musique et sciences pour faire résonner les mystères de notre univers.

Quelles différences entre le jazz français et celui qui se pratique à Bali ou en Indonésie ?
Nous avons pas mal entendu parlé, ces derniers temps en France, du jeune Joey Alexander, (originaire de Denpasar) dont la musique s’inscrit dans un jazz plutôt traditionnel.
Cependant, nous nous doutons bien que ce style ne représente pas entièrement la richesse du jazz joué à Bali et en Indonésie. Nous sommes d’ailleurs impatients d’échanger avec les musiciens qui seront présents lors du festival. Concernant le jazz « français » il a selon nous beaucoup de racines communes avec celui des Etats-Unis, et continue à être fortement influencé par ce qui se joue encore aujourd’hui en Amérique du Nord. Néanmoins avec Voyager4, nous nous inspirons de multiples influences, du rock en passant par les musiques électroniques. L’Arménie et son folklore sont également très présentes.

Propos recueillis par Basil Burté

Programmation Ubud Village Jazz Festival

<Du 2 au 6 août> Buleleng : la tradition au menu

L’événement présente des performances musicales, culinaires et artistiques de la région autour de Buleleng. Un défilé de mode, dans la ville, mettra sous les spotlights des tenues Endek. Il s’agit d’un tissu traditionnel de Buleleng. Certains arborent également des costumes inspirés de produits agricoles locaux. Cette valorisation du patrimoine par la mode est l’un des point d’orgue du Festival. Dix mille habitants cessent toute activité à cette occasion pour se rassembler et célébrer leurs traditions régionales.
Se joindre à eux sera aussi l’occasion de goûter le Lawar, un plat balinais dans lequel se mêlent légumes et viande hachée. Chaque village ayant sa version du plat, des dizaines de “stand” permettent aux amateurs de cuisine de montrer leur savoir-faire dans la fabrication et le service du meilleur Lawar. Pas de compétition ni de médaille, un rendez-vous à la bonne franquette en somme !
Areal Tugu Singa Ambara Raja, Singaraja, Bali
Entrée gratuite

<Le 29 août> Bali Kites Festival

Ce festival de cerfs-volants géants anime le ciel de Padanggalak Beach, Sanur. Cet événement revêt en réalité une teneur religieuse puisque les layang layang sont destinés à demander des moissons abondantes aux dieux hindous. Il ne s’agit donc pas que d’un jeu mais d’une activité dédiée au dieu Rare Angon, une des manifestations de Shiva. En lui faisant plaisir, on s’assure qu’il rend la terre plus fertile et éloigne les épidémies. Il existe plusieurs compétitions pour chaque catégorie, et ce en fonction des thématiques représentées par les cerfs-volants. Véritables régals pour tous les âges, ces concours seront accompagnés par un orchestre Gamelan comprenant les traditionnels xylophones, gongs, tambours. Attention, le festival n’est maintenu qu’en cas de conditions météo favorables.
Surveillez donc le ciel jusqu’à la dernière minute… Et en cas de contrevenue, vous pourrez toujours vous rendre à Batuan, ville considérée comme l’atelier des layang layang à Bali.
Padanggalak Beach, Sanur, Bali, Indonesia tél : +62361222387
Entrée gratuite

<Tous les mercredis et jeudis>
Le cinéma BlackBeach au rythme de la musique et du film d’animation

Searching for a sugar man (2012), mercredi 28 août
Au début des années 70, Sixto Rodriguez enregistre deux albums sur un label de Motown. C’est un échec, à tel point qu’on raconte qu’il se serait suicidé sur scène. Plus personne n’entendit parler de Rodriguez. Sauf en Afrique du Sud où, sans qu’il le sache, son disque devint un symbole de la lutte contre l’Apartheid. Des années plus tard, ce documentaire de Malik Bendjelloul retrace le parcours de deux fans du Cap qui partent à la recherche de “Sugar Man”. Ce qu’ils découvrent est une histoire faite de surprises, d’émotions et d’inspiration.
A voir également les mercredis du mois d’août : le 7 Chico & Rita ; le 14 Mamma Mia et le 21 Sweat Dreams.

Rango (2011), jeudi 15 août


Rango est un caméléon domestique. Désespéré par sa morne vie, il est en pleine crise d’identité. Un jour, Rango ( auquel Johnny Depp prête ses cordes vocales) , échoue par hasard dans la bourgade de Poussière en plein Ouest sauvage. À la suite d’un malentendu, il devient le héros local. Pourtant il ne brille pas par son courage, dans cette petite ville aux personnages plus extravagants les uns que les autres. Rango réussit à s’improviser shérif et se lance à corps perdu dans une mission à haut
risque : mettre la main sur les bandits qui détournent l’eau. Le réalisateur de « Pirates des Caraïbes » s’essaye à l’animation… et on se demande pourquoi Gore Verbinski ne s’y était pas aventuré plus tôt tellement le résultat est satisfaisant. Un “western” bien plus créatif que sa saga phare -au bord de la submersion- ne le laisse entrevoir. Oscar du meilleur film d’animation en 2012.
A voir également les jeudis du mois d’août : le 1er Corpse Bride ; le 8 Dragons ; le 22 Les Croods et le 29 Moana.
Jl. Hanoman 5, Ubud, tél : 0361 971353 ou 0361 4792056

“N’oublie pas Irma”, roman d’Hélène Honnorat (Editions Yovana)

Jakarta, août 1995 (en plein cinquantenaire de l’Indépendance). Léo – un expatrié français de longue date- se retrouve mêlé à une enquête pour comprendre le meurtre de son ami sino-indonésien et aider Irma (la belle-soeur du disparu) pour qui il a un gros faible. En parallèle, il accueille un couple de nouveaux expat’, parachutés en Indonésie à contre-coeur. L’occasion pour le lecteur de voir la capitale et l’archipel à travers deux visions opposées. Un polar pédagogique qui décrypte certaines heures sombres de l’Indonésie et qui questionne la diversité ethnique ainsi que le fonctionnement d’une société très hiérarchisée. L’auteur est une ancienne fonctionnaire du Ministère des Affaires étrangères (elle nous dévoile au passage des anecdotes ubuesques sur les rouages des ambassades et services consulaires) qui a été en poste en Indonésie. Un “page turner” intelligent et facile à lire, qui devrait être dans tous les sacs cet été, que vous soyez touriste ou expatrié. La maison d’édition classe cette histoire dans la catégorie “roman situé” qui propose au lecteur de rencontrer d’autres lieux et cultures à travers la fiction ou le récit littéraire. Le pari est réussi !
6,99 euros pour la version électronique et 19 euros pour la version papier sur https://www.editions-yovana.fr/boutique/

<Du 1er au 31 août 2019>Ida Bagus Mangku : le peintre de Keliki


Ida Bagus Mangku est né dans le village de Keliki en 1986. Cela n’a l’air de rien mais Keliki, à dix kilomètres d’Ubud, est la capitale de la peinture miniature balinaise. Le style Keliki est le seul de toutes les écoles balinaises à ne pas s’être radicalement transformé pour séduire les touristes occidentaux. L’école de Keliki s’est contentée d’améliorer sa technique, au risque d’avoir presque totalement disparu dans les années 80. Ida Bagus Mangku maintient la tradition et peint depuis 1998.
Sa peinture exalte le thème des dieux de la religion hindouiste, les traditions et les paysages naturels de l’île, demeurant attentif à respecter le style Keliki. Ida Bagus Mangku invite également les enfants du village de Keliki à apprendre à peindre, à développer et à préserver cette peinture traditionnelle si particulière. Dans sa maison, une petite galerie qu’il appelle son “livre unique”, il présente ses oeuvres. Ici, toutes ses peintures sont réalisées en noir et blanc, car dans la vie, il y a toujours des aspects positifs et négatifs, bons et mauvais, mais toujours côte à côte. Le noir et le blanc sont les couleurs des symboles de l’équilibre.. A Bali, on l’appelle Rwabineda, ce qui symbolise deux personnes qui, bien que différentes, demeurent toujours unies.
Paradiso Ubud, Jl. Gootama Selatan, Ubud – Tél. 085 737 614 050

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