Accueil Le mot du Consul

Tatouage tragique à Ubud

C’est la deuxième fois qu’il vient avec femme et enfant à Bali. Mais cette fois, outre le tourisme et le farniente, il a dans l’idée de s’offrir le tatouage de sa vie.
Il choisit un tatoueur qui a pignon sur rue à Ubud. Compte tenu de la surface de son dos (il pèse 140 kilos), il faut procéder en plusieurs étapes. Pas de problème, on a quinze jours pour le faire. On commence doucement par une séance. Quelques jours après, il retourne à Ubud, les tatoueurs lui demandent s’il n’a pas eu trop mal après la première séance. « Si un peu… ». Qu’à cela ne tienne, ils ont ce qu’il faut : une injection de morphine fait partie du service au client.
RV le lendemain, même question : « Oui j’ai encore eu mal ».
On double la dose, mais là c’est trop, il suffoque et s’étouffe. Les apprentis sorciers paniqués s’enfuient et le laissent seul sur la table.
C’est l’épouse, de retour des magasins, qui le trouvera plus tard et trop tard. L’autopsie confirmera le scénario.
Par la suite plusieurs personnes m’ont sollicité pour demander à l’épouse de retirer sa plainte, compte tenu de la personnalité « attachante» du tatoueur. Il va de soi
que j’ai refusé.

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here