Balise: Histoire

Bernard Sellato est ethnologue. Passionné par Bornéo qu’il a découvert en 1973, il continue de tisser des liens étroits avec ses habitants. Aujourd’hui, il s’interroge sur l’avenir des Dayak. Interview sans langue de bois.

A l’écart des néons et du bourdonnement de Kemang, dans une petite rue paisible, quatre lettres indiquent la sonnette : c’est l’Ecole Française d’Extrême-Orient (EFEO). Difficile d’être plus discret. A l’image du maître des lieux, Henri Chambert-Loir (cf. La Gazette de Bali n°26 – Juillet 2007) qui, au milieu des livres, brosse avec élégance un portrait de l’Ecole en Indonésie.

Le Père Josef Rebussi vit à Bornéo depuis 1976. Après dix années passées au Laos, ce missionnaire italien au physique de vieux baroudeur a débarqué au nord de Samarinda. Catapulté en plein pays dayak, il raconte son itinéraire auprès de ces tribus attachées à leurs coutumes. Aujourd’hui prêtre à Balikpapan, ce barbu jovial raconte avec passion ses trois décennies indonésiennes où le respect de l’autre et la curiosité n’ont jamais cessé de l’habiter. Récit à la première personne.

A l’occasion de l’hommage rendu le 7 mars dernier au Dr Cipto Mangunkusumo, portraits croisés de trois médecins anti-conformistes qui ont su, chacun à son époque, s’opposer aux autorités pour le bien-être de leurs concitoyens.

Le 2 juillet 1997, une vague de spéculation contre le bath thaïlandais entraîne l’abandon du change fixe et une dévaluation de fait. Très vite, la pression s’étend aux pays voisins et l’Indonésie devient l’épicentre de la crise en janvier 1998. Une décennie après, où en est l’économie indonésienne ?

A quoi ressemblent les Lutéciens de Paris ou les Byzantins d’Istanbul, s’il en reste ? Les descendants des habitants de la Batavia coloniale sont toujours là. Betawi et fiers de l’être.

Fin 1904, une jeune aristocrate javanaise meurt des suites de son premier accouchement. Ses amis rassemblent et publient ses lettres quelques années plus tard. Héroïne nationale, princesse du peuple, pionnière du féminisme ? En tout cas, Raden Ayu Kartini fait l’objet d’une admiration unanime.