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8° South : tous les degrés de l’hospitalité

« L’idée c’est d’offrir une “One Stop Solution” à tous les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration du monde entier. Ils viennent à 8° South et on leur fournit tout, mobilier, sanitaires, tapisserie, couverts, gazinières, spa, savons, uniformes et même jusqu’aux cure-dents », explique avec l’enthousiasme qui le caractérise ce Belge d’origine marocaine de 44 ans. Propriétaire de Khaima, The Junction et partenaire de The Cafe Bali, trois restaurants de Seminyak perçus comme des affaires en or de cette « rue de la faim » (cf. La Gazette de Bali n°39 – août 2008), on se demande ce qui a bien pu le pousser dans cette nouvelle aventure. Le concept est nouveau et la tâche titanesque, de quoi sans doute stimuler son appétit de réussite. « Avec mon copain Arnaud, qui est ébéniste depuis 10 ans et avec qui j’avais travaillé dans le meuble à mon arrivée en Indonésie, on avait cette idée en tête depuis un moment. Il y a un an, on a démarré et on vient d’ouvrir officiellement il y a deux mois », commente-t-il.

Arnaud Burinovici, 38 ans, également connu dans le secteur du meuble en Indonésie, explique : « Nous avons un catalogue gigantesque. Ce qu’on ne peut pas exposer dans le show room, nous l’avons sur papier ou dans l’ordinateur. Nous importons de nombreux articles de nombreux pays pour présenter un choix complet à nos clients, en plus de la fabrication sur mesure nécessaire à ce métier. Nous sommes fabricants et conseillers. » A 8° South, on trouve donc absolument tout ce qui est nécessaire à l’aménagement d’un restaurant, d’une villa ou d’un hôtel. Les deux associés affirment ainsi être en mesure de garantir les meilleurs devis. « De cette façon, nous fournissons un service inégalable. Quand tout est regroupé, l’expédition est plus facile, la coordination sur le chantier aussi . Tout ça représente des économies énormes pour nos clients », explique Arnaud Burinovici.

Simulation sur AutoCAD, à 8° South, « what you see is what you get » contrairement aux projets menés de façon conventionnelle où le résultat final est souvent différent de la présentation initiale du cabinet d’architecte, notamment en raison de la chaîne sans fin des intermédiaires qui interprètent le cahier des charges. Stock, logistique, expédition, les deux compères sont donc sur tous les fronts et les commandes affluent. Les villas The Chandra, les villas delMango derrière l’ancien Goa 2001 à Seminyak, plusieurs villas privées et des restaurants sont à mettre au compte de cette société encore toute jeune. Et les projets en international se profilent, mais là le secret prévaut d’autant qu’il faut parfois jusqu’à un an de négociations pour signer un contrat. Ils lâchent quand même un indice : « Trois hôtels dessinés par un célèbre designer.» D’ailleurs, afin de se donner les moyens de conquérir ce monde du tourisme en plein big bang, les deux amis ont des projets d’ouverture de vitrines à La Réunion, au Maroc, en Nouvelle-Calédonie, à St-Martin et au Costa Rica.

« Les projets hôteliers dans le monde sont légion, ils se chiffrent par milliers. Les gens se déplacent de plus en plus et le business des vacances est en plein boum », commente Driss Tabakkalt, visiblement confiant pour l’avenir de 8° South. Les deux associés admettent que l’investissement a été lourd. Machines sophistiquées pour les usines à Java, publicité, marketing, conseiller pour le « branding », designer malaisien pour le show room, designer français pour les uniformes du catalogue, Driss Tabakkalt et Arnaud Burinovici ont vu les choses en grand. « Mais nous n’avons pas de stress, nous ne sommes pas coincés par une échéance comptable », tempère le restaurateur. D’ailleurs, ils n’ont pas vraiment de concurrence. Et puis, comme à son habitude, ce perfectionniste tient à ce que son personnel se sente investi. « Nous offrons des salaires au-dessus de la moyenne à nos employés et nous les intéressons également au pourcentage. Nous allons d’ailleurs avoir besoin très vite de renfort », ajoute-t-il. Et de conclure à l’unisson avec son partenaire : « Bali, n’est-ce pas aujourd’hui la meilleure carte à jouer dans le monde de l’hospitalité et de la restauration ? » Sur ce point, indiscutable.

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