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Sebastien Valdivieso: goûter aux plaisirs de la vie à Bali

A Bali, il n’y a pas que les jeunes victimes de la crise économique en Europe qui s’y réfugient… Mais aussi les enfants de la jeunesse dorée d’Amérique latine. Sebastian, 27 ans, est équatorien. Là-bas, il n’a pas un emploi, mais deux, une famille aimante et des amis. Problème : il étouffe et s’ennuit… Si bien qu’il décide de tout plaquer pour s’installer à Bali. Sur l’île, il découvre alors la liberté et qu’il n’y a pas que le travail dans la vie.

« Au boulot, je fais croire que je suis le prince de l’Equateur. » Une blague qui n’est pas très loin de la réalité. Avant de quitter Quito, Sebastian travaillait, comme son frère et sa sœur, pour son père, au sein des deux entreprises familiales. Il était à la fois manager de leur pépinière, une entreprise de culture et d’export de roses à l’échelle internationale et courtier en immobilier pour leur société spécialisée dans les appartements au bord de plage. Financièrement, tout va bien donc mais Sebastian travaille beaucoup, décroche rarement, au point qu’il oublie régulièrement d’encaisser les chèques de paye. Quand il ne travaille pas, il discute business avec son père pendant les réunions d’anniversaire, le même qui l’appelle le soir à 23h pour parler… boulot. Il se sent enfermé. Côté amical, Sebastian tourne en rond car Quito n’est pas bien grande. Les mêmes copains, réunis dans les mêmes endroits, les cérémonies de mariages qui s’enchainent et les bébés qui suivent. « Je m’ennuyais. J’étais frustré. J’avais envie de rencontrer du monde, de découvrir de nouveaux coins. »

Sur un coup de tête, en surfant sur Internet, il décide de tout quitter pour s’installer à Bali. Vingt-quatre heures plus tard, un poste l’attend dans une grande agence immobilière de l’île. Le clan est sous le choc. « Venir à Bali, c’était aller contre tout ce que en quoi ils croient. Pour eux, je suis le rebelle de la famille. » Officiellement, le but de ce départ est d’apprendre toujours plus sur le domaine de l’immobilier, en plein boom sur la petite île d’Indonésie, et de revenir en Equateur pour appliquer ce qu’il aura appris. Mais Sebastian ne sait pas vraiment à quoi s’attendre quand il débarque sur l’île des dieux. Les habitudes ont la vie dure et très vite il reprend ses mauvaises habitudes : « Je vérifiais mon portable et mes emails à minuit, six heures du matin… J’étais obsédé par mon boulot. » Un trait de famille.

Et puis un jour, il rencontre une vieille Balinaise pour la vente d’un terrain. Stressé comme un fou, il veut décrocher le contrat à tout prix. Et elle, n’arrête pas de sourire et de se marrer. Il ne comprend pas. « Ton père est un businessman très sérieux, n’est-ce pas ? » Sebastian est soufflé. Elle continue : « Mais tu sais, il n’y a pas que l’argent dans la vie. » Et la magie de Bali s’est emparée de lui… « Tu commences à vraiment apprécier Bali, quand tu arrives à sentir l’énergie que dégagent l’île et ses habitants. » Aujourd’hui, Sebastian, est peut-être un peu plus balinais qu’équatorien. « Avant d’arriver ici, j’étais sûr de vouloir travailler dans l’immobilier, aujourd’hui, je doute pouvoir faire ça toute ma vie. C’est trop stressant. »

Sur l’île, il découvre aussi la liberté. Le carcan familial n’est plus d’actualité, et les conventions sociales de la petite communauté de Quito sont bien loin. « Même si je travaille plus qu’en Equateur, je suis libre ! Je prends mon scooter et je zappe une matinée de boulot si je veux aller surfer. Et quand je bosse, mon job m’emmène à Tabanan, Uluwatu, Nusa Dua… C’est génial ! » Entre l’Equateur et Bali, il y a 18 166 kilomètres et ce n’est pas plus mal. « Quand je retournerai chez moi, mon père sera redevenu mon père. Pas mon boss. Travailler avec lui avait pourri notre relation. Je suis maintenant fier de l’argent que je gagne car je ne le dois qu’à moi-même. » Car oui, Sebastian a bien l’intention de rentrer en Amérique du Sud, même s’il sait déjà qu’il reviendra très vite investir à Florès ou Sumba !

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