Accueil Le mot du Consul

Sans titre

Lundi 6 février 13h., manifestation devant l’agence consulaire.
Ils sont une vingtaine avec porte-voix et banderoles en papier pour dénoncer les caricatures danoises. D’ailleurs, ils arrivent du consulat du Danemark où la consule était absente.
Sur les conseils de l’ambassadeur, j’en reçois trois dans mon bureau. Ils sont de Bali, étudiants d’université.
Ils lisent une pétition en cinq points. J’écoute attentivement, montre de l’empathie mais réfrène mon envie d’entrer dans une discussion qui serait vouée à l’échec.
Je les assure de la transmission de leurs demandes au gouvernement français.
Satisfaits, ils vont expliquer à leurs collègues le résultat de notre entrevue.
Encore quelques slogans au mégaphone puis la manifestation se disloque, laissant derrière elle les banderoles et des bouteilles d’Aqua vides qu’un « pemulung » s’empresse de récupérer.
La police qui nous avait prévenus, est restée très présente pour éviter tout débordement. Mais ce n’était certainement pas l’intention de ces manifestants, musulmans modérés et minoritaires sur une terre hindouiste.
Vendredi 10 février midi, un touriste arrivé la veille ne retrouve plus sa maison. Il loge chez la fiancée d’un ami français. Il s’est aussitôt plongé dans la vie nocturne de Bali mais ses amis distraits l’ont laissé seul sans une adresse ni un numéro de téléphone. Le voilà bloqué au commissariat de Kuta avec 5000 roupies en poche et en proie au désespoir. De mémoire, il me donne quelques pistes; je réveille un de ses copains en France qui a le contact de l’ami distrait. Au bout de 2 heures j’arrive à le joindre entre deux passes de surf et le supplie de récupérer au plus vite le malheureux avant qu’il ne craque.

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