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Retour en terre sauvage à Nusa Penida

Ce week-end c’est décidé, on en a marre du bruit, du trafic, de la pollution et de tout ce monde…overdose ! On ressent comme un besoin de retour aux sources, un petit désir de partir à la découverte d’une terre inhabitée, sauvage. Bon d’accord, il y a des gens qui vivent à Nusa Penida ! Mais bon, c’est tout de même là qu’on a posé nos sacs avec les copains, et vous allez comprendre pourquoi…

Premier jour

Réveil à 4h30 ce matin. Eh oui, le temps d’arriver à Padangbai et on embarque pour Nusa Penida à l’aube ! Pour situer un petit peu l’île, elle est au sud-est de Bali juste à côté de Nusa Lembongan. D’ailleurs, c’est assez fou de constater que Penida demeure relativement inconnue du public alors que sa voisine se fait envahir par les touristes ! En seulement vingt minutes de speed boat, on accoste sur notre île tant attendue. On ne regrette pas d’avoir été aussi matinaux lorsque l’on pose nos pieds sur la terre ferme de Kutampi, au Nord. Tout semble plus calme et détendu. Pourtant, une odeur quelque peu perturbante commence à s’emparer de nous. En effet ici, la culture des algues semble être la principale activité des îliens ! Ils les étalent par terre sur des bâches, où elles sèchent au soleil. Il y en a énormément près des cahutes qui bordent la grève. Par conséquent, comme elles sont exposées en plein cagnard, elles répandent dans l’air une odeur âcre qui vient nous piquer les narines. Heureusement, on s’y habitue plutôt vite. Pour info, les algues séchées sont ensuite exportées à travers le monde car on en extrait une sorte de gélatine qui est utilisée dans l’industrie à la fois agroalimentaire et cosmétique. En bref, peut-être que dans votre crème de beauté se trouve des restes d’algues transformées de Nusa Penida…

On saute ensuite sur un scooter aux freins quasi inexistants à la recherche d’un lit où dormir. Les routes sont crevassées et les accomodations se font aussi rares que les touristes, ce qui peut expliquer qu’elles ne soient pas si cheap ! Finalement, c’est au « Penida Dive Resort » qu’on s’arrête, une sorte de repère tchèque établi à Toyapakeh, non loin de Kutampi. L’après-midi, des panneaux dignes d’une autoroute jalonnent les petits chemins qui nous mènent plus à l’ouest, vers Crystal Bay. Palmiers, sapi (vaches), babi (cochons) et bouteilles en plastique nous accompagnent jusqu’à ce que l’on arrive à la plage. C’est un véritable petit bout de paradis ! Des cocotiers, du sable presque blanc et un imposant rocher dans la mer. Un petit temple trône fièrement sur son sommet. Farniente au rendez-vous, puis magnifique coucher de soleil pour terminer notre première journée en terre sauvage…

Deuxième jour

D’autres amis nous rejoignent. Aujourd’hui, on décide de tous partir à la recherche de la Sebuluh Waterfall qui est nichée dans l’intérieur de l’île ! On croise plein d’anak (enfants) sur la route, enfin plutôt sur les mille et un chemins sensés nous amener à la cascade… Les grands panneaux indiquant Crystal Bay la veille appartiennent désormais à un autre temps ! Tout est escarpé et les gamins habillés pour aller à l’école gambadent joyeusement en nous faisant coucou sur le bas-côté. On se perd toute la matinée et on s’arrête finalement pour reprendre des forces dans le seul warung désert de Sebuluh. « Welcome to Sebuluh ! » crient une dizaine de jeunes entassés dans un gazebo à l’entrée du village. Les gens sont souriants, le gars de la sécurité sert la table et Kita nous mijote des mie goreng qu’elle est partie chercher dans une maison voisine. Tous deux nous indiquent une cascade non loin de là. On reprend donc espoir et une descente d’au moins trois quarts d’heure en tongs dans la jungle commence alors… C’est seulement après avoir passé un temple perdu au milieu des feuillages que les clapotis de l’eau retentissent enfin dans le silence absolu ! Alléluia ! Essoufflés et ruisselants de sueur, on se jette tous dans l’eau fraîche qui jaillit d’entre les rochers. On apprendra par la suite que ce lieu sacré aurait été habité par des démons…

Troisième jour

Dernière journée sur notre île ! Ce matin, on nous annonce que le dernier bateau en direction de Bali est parti à 7h30. Bloqués à Penida ? De toute façon, on est bien ici… Enfin il faut tout de même rentrer à un moment où un autre, et on arrive à négocier un speed boat pour l’après-midi. Nous avons donc quelques heures devant nous pour continuer à s’aventurer un peu. Cette fois-ci, on longe la côte du nord vers l’est. On aimerait pouvoir se poser sur une plage, mais impossible ! Tout semble réservé aux algues par ici ! C’est d’ailleurs magnifique puisque ces dernières prennent la forme d’une mosaïque sombre qui se détache de l’eau turquoise de la mer… Puis soudain, au détour d’un temple, on trouve enfin une petite crique déserte. Bain de soleil jusqu’à nouvel ordre ! Avant de repartir, petit arrêt au Warung Mae Mae de Kutampi. Agus, le patron, ouvre spécialement son restaurant pour nous et met un petit air de reggae. Maintenant c’est sûr, on ne veut vraiment plus repartir… Pour ne rien arranger, ce fan de Bob Marley nous indique qu’il tient une petite guest house non loin de là. Je m’empresse de prendre sa carte de visite, et sampai jumpa lagi (à bientôt) !

Pour conclure sur ce petit road trip, je pourrais dire que l’île n’a rien d’une carte postale. Dans les terres, le paysage est aride. Sur toute la côte se relayent cultures d’algues, pantai (plages) et falaises rocailleuses battues par les vagues. Mais cette île peuplée de sapi, de babi et d’anak est une véritable bouffée d’air frais lorsque l’on vit trop près de Kuta…

Penida Dive Resort :
Desa Toyapakeh, 200 000 rp la nuit.
Tél 0813-3958-6849, [www.penida-diving.com->www.penida-diving.com] ;
[[email protected]>[email protected]].

Warung Mae Mae :
Pantai Kutampi. Tél 0817-4794-176.

Bateau :
de Padangbai, départ tous les jours à 7h.
Les prix ne sont pas affichés, négocier
à 60 000 rp le trajet.

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