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Raphaël Leonardi: Les Balinais sont juste géniaux

La première fois que Raphaël débarque à Bali, c’est à reculons, trainé par un copain surfeur. Et puis, comme pour beaucoup avant lui, le coup de foudre l’attend au tournant. De retour en Indonésie grâce à un coup de main du destin qui l’aide à décrocher un job, s’il est aujourd’hui heureux ici, c’est aussi et surtout grâce aux Balinais dont le sourire et la
« tidak apa apa attitude » effacent les souvenirs de la morosité ambiante
à la française.

« Les Balinais, ce sont eux qui m’ont fait rester ! Je les trouve supers, trop gentils, juste géniaux. » Raphaël, 30 ans, Parisien d’origine, ne comprend pas qu’on puisse se plaindre des locaux. Surtout quand, comme lui, on vient de Paris ou de sa banlieue « à l’agressivité latente » et où « on te prend de haut  ». Pourtant, Paris, il le dit, c’est la plus belle ville du monde et il l’adore, mais y vivre ? Plus compliqué. C’est d’ailleurs en arrivant à Bali en juillet 2011 qu’il comprend que la France ne lui convient pas. C’est comme s’il l’avait toujours ressenti mais qu’il n’était jamais arrivé à l’exprimer. Sur l’île des dieux, « le lien est direct ! » Et pourtant, Bali, quelques mois auparavant, il ne sait pas où c’est et n’en a jamais entendu parler. Chargé de l’organisation d’un trip entre copains en Asie du Sud-Est, Raphaël n’est pas surfeur et les vagues de bukit ne lui disent rien. Pourtant, à force de persévérance, Antoine, le surfeur de la bande, gagne la bataille et l’île d’Indonésie devient la première étape de leur voyage, avant le Vietnam, le Cambodge, la Malaisie et la Thaïlande. « Avec le recul, on n’a rien fait. » Pourtant, après avoir trainé à Kuta et passé quelques jours dans les Gili, il sait qu’il y reviendra.

Le tout était de trouver la porte d’entrée. En France, Raphaël est un peu paumé. Diplômé universitaire en Sciences Politiques, une formation qui lui offrepeu de débouchés à part le professorat, il cherche du boulot et déprime. Ah bon ? Mais pourquoi ? « Mon pauvre, je reçois 500 emails de candidatures par jour, vous croyez que j’ai eu le temps de lire la vôtre ? » Voilà, ça c’est la réponse d’un célèbre guide touristique français, celui avec un petit bonhomme portant un sac à dos dessus. Alors, l’amoureux des voyages joue au poker, sort toute la nuit, traine, perd son temps. Sur le point d’abandonner ses recherches, le destin le rattrape et le voilà à commenter un article publié par Rue89 sur un entrepreneur français installé à Gili Trawangan.

Et parce que le hasard n’existe pas… Quelques semaines plus tard, ayant repéré son commentaire laissé sur le site Internet, c’est à cet entrepreneur de contacter Raphaël et de lui offrir… un job. Si ce n’est pas du good karma, ça ? Difficile à croire, et pourtant, le lendemain de l’entretien, sa valise est faite et Raphaël est prêt à s’envoler. Après un moment passé aux Gili, il est finalement revenu s’installer à Bali et travaille désormais pour Stéphane Lebaube, le fondateur des Villas Ottalia basées à Gili Trawangan et Gili Meno, à qui il est associé depuis un an. Marketing, communication, booking… C’est son quotidien, et il lui convient. « J’ai trouvé ma voie. Je vis et travaille au milieu des Balinais, mon boulot est génial et on s’entend super bien avec Stéphane. C’est une véritable aventure humaine. » Grâce aux Villas Ottalia, Raphaël est aussi heureux de pouvoir aider les touristes à la découverte de l’Indonésie. Quant à la France, aucune raison d’y retourner puisque la famille vient régulièrement lui rendre visite et qu’Antoine débarque tous les ans pour surfer…
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