En 1900, en France, il y avait (selon l’INED) 100 centenaires. En 2013, ils sont 19 564 et ce nombre devrait dépasser les 100 000 quelque part entre 2040 et 2050. En Indonésie, l’espérance de vie est inferieure de 10 ans à celle de la France. Dans ma liste arbitraire des coupables figurent les scooters, l’arak, le tabac, et l’absence d’équipement sanitaire pour 110 millions d’habitants. Il y a tout de même des choses que l’on peut faire durer ici : contempler le coucher de soleil (rouge sang ou autre) sur la plage de Legian, s’enivrer des 41 teintes de vert des rizières, regarder le jour se lever et s’enflammer du haut d’un volcan… Et publier un journal, celui que vous tenez entre les mains (tremblantes ou pas) et lisez avec ou sans lunettes (si vous plissez les yeux ou que vous avez mal aux coudes à force de tendre les bras, il serait d’ailleurs temps d’y penser aux lunettes…) puisque ceci en est la centième édition, youpi ! Santé ! Toss !
A évoquer ainsi le temps qui passe, je sens poindre comme une certaine mélancolie ainsi que la sempiternelle rengaine (ritournelle, radotage, poncif, lieu commun, refrain, chanson, leitmotiv, couplet, rabâchage, discours…) du « c’était mieux avant », sentier sur lequel je refuse fermement de me laisser entrainer. Non mais. C’est vrai, sans vouloir donner dans le consensuel, il y a plein de choses qui sont mieux maintenant qu’il y a 3 ans par exemple. Internet est beaucoup plus rapide, l’école française de Bali a pour la deuxième année consécutive un taux de réussite de 100% au bac
(et 100% aussi cette année au brevet 2013), on trouve à Bali d’excellentes viennoiseries et du très bon pain (Monsieur Spoon, Charlie, Kayu Api, Casa d’Angelo’s …), du vin local très très largement buvable – hip – la gamme Plaga d’Indowines, et la Smart’aine donne des bons plans tous les mois dans la Gazette, la belle vie quoi. Mais je vous entends d’ici : « Et les prix ?!! Pour 100 000 t’as plus rien. » Faux. Et faux, ça rime avec Edouard Molinaro.
Pour 100 000 rupiah t’as :
L’intégrale reliée de la gazette de Bali 2012 – 2013 (juin à mai). Et 100 000 rupiah ça ne fait pas bien cher le kilo, et pas cher le mot non plus.
Non pas un (parce que c’est triste tout seul le pastis) mais deux pastis-avec-vue-sur-les-rizières s’il vous plait :
A Blooming Village – avec pétanque et cacahuètes (Jl Umalas 7),
A Bow – avec backgammon et sablés cumin fromage (Jl Batu Belig).
1 arbre à planter et à regarder pousser avant d’en déguster les fruits. Les manguiers, citronniers, orangers, goyaviers et acérolas coûtent (à Trubus Bali, Jl Nakula n°9) en fonction de leur taille entre 50 000 et 90 000 rupiah, n’oubliez pas le sac de terreau (media tanam) et le tour est joué.
1 paire de chaussures sensas’ (40 000 rupiah, si si, il s’agit bien du prix de la paire…) et 1 sac (60 000 rupiah) en matériaux recyclés de Pak Ali à Bi Awa Recycling (Jl Kerobokan sur le trottoir de gauche de la portion entre le croisement d’Umalas et Lio Square, en allant vers Lio Square).
Sur ce chic inventaire éclectique et économique je vous laisse, avec mes sentiments distingués, car je pars danser la samba en défiant la force centrifuge.