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PAR JUPITER !

Alors que nous attendions une saison de type « Songe d’une nuit d’été », voici que le Ciel nous est tombé sur la tête, par Toutatis! A l’instar de l’industrie du tourisme, la très volcanique night de l’île des Dieux a été victime des éléments! A commencer par un véritable tremblement de terre dans le paysage nocturne: à Canggu, le couvre-feu de minuit est aboli. Old Man’s ferme même à 5 heures du matin les week-ends! Un autre cataclysme, bien plus grave, a frappé la dite-commune: après le raz-de-marée de hipsters poilus, voici le tsunami d’ados imberbes en claquettes de plage. On les reconnait à leurs orteils qui dépassent délicatement à l’avant de l’élégant morceau de plastique. Méfiez-vous, ils sont partout! A Seminyak, les murs ont tremblé à Jungle. Cet épicentre du « Friday Night Fever » est en pleine tempête après une saison difficile. Hasard de la météo, il a plu tous les vendredis d’août! Et pour un établissement ouvert une fois par semaine, nous sommes proches du drame shakespearien. Car si la pluie du matin n’arrête pas le pèlerin, celle du soir calme quand-même nettement le fêtard. Il faut dire que cet été, le temps est très britannique. So shocking! J’ai failli sortir mon kilt. Et pour les grandes beach parties de l’été, toute cette flotte, ce fut Waterloo!
3 heures du mat, sortie de boîte sous un crachin breton. Quatre garçons dans le vent courent pour se mettre à l’abri de l’averse. Alors que je me réfugiai à Dim Sum Inc., resto ouvert 24h/24, mon Earl Grey fut souillé par un un nuage de « laid ». Birkenstocks blanches et chaussettes noires: une touriste allemande un peu paumée venait de commettre un délit de goût de magnitude 9! Décidément, on est bien mal chaussé à Bali. J’appris plus tard qu’elle avait même répliqué, avec moins d’intensité certes, en sortant une casquette Bintang. Catastrophe, elle essaya de me parler. Le meilleur moyen de faire tourner la tête à une femme, c‘est de lui dire qu’elle a un joli profil. Mais tétanisé à la vue de ses pieds, lui parler me parut aussi difficile que de danser la tecktonik en ayant la schlérose en plaques. Son magma était en ébullition. Pas le mien. Entre-temps, il pleuvait comme vache qui pisse. Elle me parlait de changement climatique, d’inversion des pôles, de Lombok, de volcans et me montra une photo de son chien. Elle m’avait pris pour le Haroun Tazieff de la night! C’est pas parce qu’on n’aime pas les gens qu’on doit aimer les chiens! Et puis, il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet. J’aurais dû lui dire que je lui offrirais des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Mais non, j’étais d’humeur maussade.
Eruptions volcaniques, intempéries, séismes: les Dieux nous ont mis à l’épreuve cette année. Pourtant, malgré ces temps difficiles, on danse toujo urs. On sort. On sourit. On s’adapte. Et vu la vigueur de la night, malgré ces temps compliqués, on ne peut qu’être excités en évoquant le futur, lorsque les vents tourneront. Qui veut l’arc-en-ciel, doit supporter la pluie et attendre le soleil.

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