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NYOMAN & NANCY

Je rebondis sur le forum du numéro de septembre à propos de certains expats et de leur attitude avec les locaux. J’en profite pour partager avec vous une petite idée qui m’est venue pour faciliter la vie de Nyoman, ma femme de ménage. J’ai constaté que pour son BPJS, sa couverture maladie, elle avait, comme la plupart de ses compatriotes, pris la moins chère (65 000rp/ mois). Experte en économies de bouts de chandelles (enfant, elle n’a pas toujours mangé à sa faim) elle a aussi appris à se méfier des soi-disant « aides » gouvernementales. Et encore, elle s’est rapidement inscrite au BPJS pendant que bien d’autres se tâtent encore. Il faut dire qu’on leur a dit qu’une fois le doigt pris dans l’engrenage, ils devraient cotiser à vie ! Voilà qui est angoissant pour un peuple qui vit au jour le jour !

Malheureusement la philanthropie du gouvernement et des établissements hospitaliers est un peu limitée et choisir la couverture plancher, c’est s’exposer à recevoir des soins bas de gamme ; risquer, par exemple, d’être relégué(e) des plombes durant sur votre brancard dans un coin de la salle d’urgence comme je me le suis laissé raconter. C’est que les anecdotes peu réjouissantes ne manquent pas ! Il faut dire que ce nouveau système de santé s’est dépêché de prendre les défauts de la société indonésienne. A commencer par leur système informatique qui rebute d’emblée car souvent gangguan (HS) au moment de payer sa cotisation
mensuelle ! Enfin, en tout cas, c’est ce qu’on me raconte ! En ce qui concerne le BPJS, les Indonésiens que je connais râlent, râlent… on dirait presque des Français !

Bref, il y a d’autres niveaux de couverture maladie plus conséquents que celui que prenait Nyoman et la meilleure, la « First Class », la « VIP » ne coûte que 100 000rp/mois ! Lasse d’essayer de convaincre cette Balinaise qu’elle serait sans doute mieux prise en charge avec cette dernière pour un supplément très modique, j’ai décidé de mettre chaque mois de ma poche les 35 000rp de différence qu’elle rechignait à s’offrir malgré un salaire très confortable. Au final, ma pembantu se sent soulagée et même toute ragaillardie alors que pour moi, c’est une contribution qui se monte à moins de 3 euros par mois ! En outre, si dans le futur, je venais à quitter Bali, elle aurait le droit de changer à nouveau de catégorie. Sans vouloir entamer un concours du/de la bule la plus sympa (auquel cas, j’aurais payé la totalité de sa cotisation !), je suis contente d’avoir pu donner à moindre frais ce coup de pouce à ma chère Nyoman.

Nancy Causse

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