< Du 28 octobre au 1er novembre >
L’Indonésie à l’honneur cette année à l’Ubud Writers & Readers Festival.
On ne présente plus l’Ubud Writers & Readers Festival… Bon, si, allez, c’est quand même notre boulot. Lancé en 2003 par Janet de Neefe (cf. La Gazette de Bali n°58 – mars 2010), co-fondatrice de la fondation Yayasan Mudra Swari Saraswati, l’UWR Festival réunit tous les ans écrivains de tout genre, journalistes, poètes et penseurs internationaux pour une série de conférences, discussions ou encore lancements littéraires. Cette année, on repère parmi les invités Anshee Min, auteure de nombreux ouvrages sur la Chine maoïste de sa jeunesse, notamment le roman semi-autobiographique « L’Azalée Rouge ». L’anglo-pakistanais Mohsin Hamid viendra quant à lui parler de son dernier ouvrage au titre provocant : « Comment s’en mettre plein les poches en Asie mutante ». Cependant pour cette édition 2015, le festival souhaite encore davantage mettre en avant les talents indonésiens. Le thème est en effet évocateur : « 17 000 îles de l’imagination ». Seront ainsi présents (entre autres), le poète écrivain Putu Oka Sukanta (interviewé le mois dernier dans notre article sur les événements de 1965), figure de la littérature indonésienne originaire de Singaraja, et le romancier journaliste politique Seno Gumira Ajidarma.
Programme, tarifs complets et inscription sur [www.ubudwritersfestival.com->www.ubudwritersfestival.com]. Facebook : Ubud Writers & Readers Festival.
Twitter : @ubudwritersfest
Pass 4 jours : international : 4 millions de rp. / indonésien : 600 000rp. / KITAS : 1,9 millions de rp.
Pass 1 jour : international : 1,2 millions de rp. / indonésien : 180 000rp. / KITAS : 650 000rp.
< Jusqu’au 4 décembre >
Mickael Obrénovitch prend racine à Nusa Dua
Après quelques mois à Ubud l’été dernier (cf. La Gazette de Bali n° 111 – août 2014), l’exposition « Human Roots » du sculpteur français Mickael Obrénovitch s’est installée au Sofitel de Nusa Dua depuis le 4 septembre et jusqu’au 4 décembre 2015. Les quinze œuvres sont sculptées dans des racines de teck bicentenaire trouvées sur l’île de Java. L’artiste a travaillé cette matière brute, usée par le temps et les éléments, de manière à mettre en valeur les formes naturelles du bois. Passionné d’Histoire des civilisations et d’art premier, Mickael Obrénovitch cherche constamment le retour aux sources. L’arbre plante ses racines dans la terre, se nourrit d’eau et s’élève dans les airs : le sculpteur y voit une allégorie parfaite de la Nature et le travail du bois devient le fil rouge de son art. L’interrogation intrinsèque à la collection est ainsi la place de l’Homme dans l’univers et son rapport à cette nature si sage et fragile à la fois. Mickael Obrénovitch nous donne sa vision personnelle sur le sujet, saurez-vous déchiffrer les correspondances ?
Sofitel Bali Nusa Dua, lot n°5 Nusa Dua Tourism Complex, Nusa Dua, 80363. Entrée gratuite.
Pour plus d’information sur l’exposition et le travail de Mickael Obrénovitch :[ www.obrenovitch.com-> www.obrenovitch.com]
< Dimanche 18 octobre>
John McLaughlin en concert avec Dewa Budjana à l’ARMA
Fans de guitares, amateurs de riffs et de solos percutants, champions d’air-guitare (liste non exhaustive), réjouissez-vous : John McLaughlin et Dewa Budjana seront réunis sur la scène de l’ARMA Museum à Ubud pour le concert « Duaji Guruji ». Les deux artistes et amis sont liés d’une passion et d’un talent commun pour la guitare : on rappelle que John McLaughlin fut classé 49ème meilleur guitariste de tous les temps par le magazine Rolling Stones en 2003. Bercé par le rock et passionné de jazz, il a contribué à développer un genre hybride au nom inattendu de jazz rock né dans les années 60, notamment en jouant avec Miles Davis sur les albums « In a Silent Way » puis « Bitches Brew ». Pendant ce temps à Bali, le jeune Dewa Budjana apprend lui aussi à jouer et façonner son style, il découvre le jazz et des influences plus rock comme… John McLaughlin. Il est aujourd’hui une figure du jazz indonésien, certains ont peut-être pu le voir jouer en août dernier à l’Ubud Jazz Festival (cf. La Gazette de Bali n°123 – août 2015). L’alchimie presque naturelle entre les deux artistes promet un concert assez spécial. Pour marquer l’évènement, McLaughlin fera don de sa guitare au Museum Gitarku, musée dédiée aux guitares acquises par Dewa Budjana au long de sa carrière.
Agung Rai Museum of Art (ARMA), Jl. Raya Pengosekan, Ubud
Prix : 500 000rp / VIP : 1 000 000rp, places disponibles sur [http://bit.ly/duajigurujitickets->http://bit.ly/duajigurujitickets] et dans les points de ventes suivants : Antida Music Productions à Denpasar et ARMA à Ubud.
Facebook : DUAJI GURUJI, Dewa Budjana & John McLaughlin & The 4th Dimension
<18 Octobre>
La photographe française Marion Staderoli expose à Sumatra
La mode du selfie n’a probablement pas encore atteint Sungai Pinang, petit village de pêcheurs à l’Ouest de Sumatra. Pourtant, c’est cet endroit complètement isolé, qu’a choisi Marion Staderoli (française, 33 ans) pour exposer ses photos. Ne froncez-pas les sourcils, il y a une bonne raison : les photos ont toutes été prises dans ce village et montrent, en noir et banc, le travail quotidien des pécheurs en train de sortir les filets ou de naviguer, parfois avec difficulté, dans leur petits bateaux. Les habitants pourront admirer les œuvres dont ils sont sujets, un hommage de la jeune photographe à ces rencontres qui l’ont marquée. Grande voyageuse et tombée amoureuse de l’Indonésie, vous pouvez consulter son travail sur son site Internet ainsi que ses reportages photos, par exemple sur le ravage des déchets plastiques à Bali où elle est venue en 2012.
[www.unregarddesvoyages.com->www.unregarddesvoyages.com]
Cannes à Blackbeach… ou l’inverse
Parfois on passe à côté, la montée des marches, les tenues et les allées et venues des people et autres it-girls, on en oublie le principal : les films. Si ce fut votre cas pour l’édition 2014 et que vous vous sentez soudainement coupable de ne pas pouvoir citer la palme d’or, pas de panique, Blackbeach organise une session de rattrapage avec une sélection qui vaut le détour. Le 1er octobre : « Deux jours, une nuit », les frères Dardennes et une Marion Cotillard dépressive qui lutte pour garder son emploi, soyons honnête, n’y allez pas si vous voulez vous marrer à chaque scène. Le 8, « Les combattants », un film plutôt frais et original autour de l’aventure complètement romanesque de deux jeunes qui se sont bien trouvés. Le 15, « Timbuktu », film star des César 2015 (un peu moins à Cannes), politique-fiction qui suit les conséquences d’un coup d’état islamiste au Mali sur la vie d’un éleveur Touareg. Le 22, « Mommy », Prix du Jury ou consécration du jeune Québécois Xavier Dolan, à (re)voir absolument. Enfin le 29, le winner d’« Un Certain Regard » (la catégorie des films que, pour le coup, tout le monde oublie), « Le sel de la terre », documentaire sur le photographe Sebastiao Salgado qui, après avoir observé tous les évènements historique majeurs des 40 dernières années, va explorer les terres vierges et sauvages. On peut y voir une façon (pas hyper positive) de conclure le mois : face à la face sombre des hommes, observée dans chacun des films précédents, la beauté de la Nature résiste.
Blackbeach, restaurant et café italien, Jl. Hamoman n°5, Ubud.
Tous les jeudis à 20h. Films en français sous-titrés anglais. Entrée Gratuite.
< Du 1er au 3 octobre>
Read My World International Literature Festival à Amsterdam : l’Archipel à l’honneur
Co-dirigée par Kadek Krishna Adidharma (cf. La Gazette de Bali n°87 – août 2012), qui est un des commissaires de l’événement, cette troisième édition du festival de littérature amstellodamois souhaite embarquer le public hollandais vers l’Archipel (Nusantara), avec la rencontre d’œuvres d’écrivains singapouriens, malaisiens et bien sûr indonésiens. Placé sous un angle documentaire, les ouvrages présentés ont pour propos de mettre en partage des expériences littéraires sur des dossiers contemporains importants. Côté indonésien, Kadek Krishna Adidharma a choisi de présenter « Peri Kecil di Sungai Nipa » de Dyah Merta, sur l’impact du développement économique sur un village, « Aku Pembunuh Munir », de Seno Gumira Ajidarna, sur l’insensibilité de la société indonésienne face aux crimes d’Etat impunis, et enfin « Amba », de Laksmi Pamuntjak, sur un docteur qui a aidé les communistes pendant les purges de 65-66.