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MY BIG FAT JAVANESE WEDDING

Comme le disait Beyoncé : « If you like it, then you should put a ring on it. » C’est ainsi que n’écoutant que notre cœur et les enseignements de Queen B, nous avons décidé de nous marier. Alors comment organiser un mariage en Indonésie ? Première chose à faire, annoncer la nouvelle à sa belle-mère. Voilà ! C’est tout ! Dans les starting-blocks depuis qu’elle a reçu il y a quelques années un SMS de sa fille l’informant qu’elle avait rencontré quelqu’un, elle a déjà tout prévu.

Sauf peut-être que son futur gendre n’avait pas de religion, condition sine qua non pour se marier en Indonésie. Qu’à cela ne tienne, le pasteur est d’accord : en début de semaine, catéchisme ultra accéléré en abordant juste les fondamentaux, Jésus, la croix, la Bible, on case le baptême le vendredi et le lendemain samedi, mariage ! Ne reste plus qu’à choisir la tenue : traditionnelle ou classique ? Attention, tout est relatif. Traditionnel pour qui ? Classique dans quel contexte ? Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse et ce sont les joies du métissage culturel mais sachez qu’une des réponses implique d’être torse nue, un batik noué sous la poitrine, une toque sur la tête, un kriss à la ceinture et des dorures autour du cou… Ca n’ira pas à tout le monde.

Quoi qu’il en soit, il faut privilégier un accoutrement confortable car un mariage indonésien et surtout la réception qui s’en suit dure longtemps, très longtemps. C’est un marathon qui s’étale sur plusieurs jours avec des centaines de convives arrivant dès le matin et jusque tard le soir. La grande majorité n’effectue qu’un passage éclair pour faire acte de présence, signer le registre, glisser un petit billet dans l’urne prévu à cet effet et bien évidement manger quelque chose. N’importe quoi : soto, sate, salé, sucré… en Indonésie, quand on est invité à un mariage, on vient, on mange, et on s’en va ! Ou presque, car bien sûr de nos jours on fait aussi un selfie avec les mariés. Ce qui pourrait à première vue être pris pour de la désinvolture est en fait une question de savoir-vivre. Il n’y a pas assez de place pour tout le monde et une certaine rotation est nécessaire.

A chacun d’évaluer l’importance de sa relation aux hôtes ou aux mariés pour savoir vers quelle heure se rendre à la réception et quand tirer sa révérence. A l’inverse, la keluarga besar sera en représentation tout au long des festivités pour accueillir les invités et prêter main forte à une logistique forcément démesurée. Quant aux jeunes mariés, personnages principaux et pourtant presque anecdotique d’un ballet où tout le monde tient son rôle à merveille dans un formalisme délicieusement désuet que l’on ne retrouverait plus aujourd’hui en France que dans la grande bourgeoisie, ils doivent se montrer disponible plusieurs jours durant pour serrer des mains, donner des sourires, converser, remercier… Des moments véritablement uniques. Comme le disait Marie-Pierre Casey : « Et c’est tant mieux parce que je ferai pas ça tous les jours ! »

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