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MON BALI par Dorian

Pourquoi Bali ?
Bali, c’était un rêve de toujours, et j’ai sauté sur l’occasion quand j’ai eu l’opportunité d’y passer quelques semaines en vacances. Mais même si le côté paradisiaque de l’île m’a tout de suite plu, c’est deux coups de foudre qui m’ont poussé à emménager : Agung et la danse. On s’est rencontrés à la terrasse d’un Circle K (pas le plus romantique je te l’accorde !). Après ça, on ne s’est plus lâché. En une semaine, j’ai découvert tout son univers : la danse, Ubud, sa famille. Je n’ai pas hésité à revenir trois mois plus tard pour m’installer définitivement avec lui.

Qu’est-ce que tu y fais ?
Je danse ! Tous les jours et tous les soirs ! J’assiste à tous les cours d’Ubud Studio et d’Ubud Salsa Community et je sors tous les soirs. Je profite d’Agung et de la communauté qui est un peu devenue ma deuxième famille. Quand j’ai du temps libre, je vais marcher dans les rizières. En arrivant, j’avais pour projet d’ouvrir une boutique de fleuriste à Ubud. Mais j’ai vite réalisé que le parcours administratif pour développer un aussi petit business était insurmontable. Pour l’instant, je vis sur les économies que j’ai accumulées en travaillant en Australie.

Tu la vis comment ton homosexualité à Bali ?
Evidemment, je savais que tout ne serait pas simple pour vivre notre relation. Le concept de vie privée allait rapidement être assez complexe. En emménageant chez Agung [ndlr- qui habite dans le lotissement familial] j’ai découvert les maisons balinaises : les murs pourraient être en papier tellement aucune insonorisation n’existe et le salon, c’est le jardin ! Aucun moyen d’avoir une vie privée ici. D’autant plus qu’Agung ne peut pas parler à sa famille de son homosexualité… Donc, officiellement nous dormons ensemble en tant… qu’amis ! Ce qui n’a pas l’air d’être quelque chose d’étonnant en Indonésie. Il faut quand même se cacher. Mais pas plus qu’en France finalement. Bali reste un lieu très secured par rapport au reste de l’Indonésie. Surtout en ce moment où on sent que le pays ne nous soutient pas vraiment ! Je n’irais pas m’exposer dans les rues mais il y a des endroits où je peux être moi-même avec mes amis. Je peux danser librement avec Agung, toute la communauté est au courant. Et à Seminyak, il y a de nombreuses boites gays pour sortir !

Tu te sens intégré dans la culture balinaise ?
Hum… Je commence à parler indonésien (je vais m’y remettre, c’est prévu !), je mange indonésien 80% du temps, je participe à toutes les grandes cérémonies et je vis dans une famille balinaise. Mais il y a encore des choses qui bloquent : moi, j’ai besoin de tout comprendre et je me retrouve souvent confronté à des « parce que c’est comme ça qu’on a toujours fait ». Donc j’ai du mal à comprendre complètement la culture hindouiste. Au début, j’avais même adopté le rythme alimentaire local : on mange quand on a faim à n’importe quelle heure et n’importe quelle proportion. J’ai vite arrêté ça pour revenir à mes trois repas par jours ! La France me manque parfois : surtout les longs repas en famille, l’apéro ! Je sais qu’entre Agung et moi, il y aura toujours de grandes différences culturelles, il faut constamment faire des concessions et on sait tous les deux que tout peut s’arrêter soudainement.

Bon, maintenant, tu es supposé me passer tes bonnes adresses pour que tout le monde te les pique…
Aha, je me croirais dans Closer ! Alors le plus important : où aller danser. Moi, j’adore les lieux qui ne se prennent pas au sérieux. The Onion Collective et Warung Fussy Bird ont tous les deux une ambiance très relaxe : il y a beaucoup de danseurs débutants et rarement des pros… Ça permet de se lâcher plus, d’être plus détendu quand on n’est pas encore expert ! Pour un bon repas, j’adore Sari organik. Ce petit resto est tenu par Nila, un membre de la communauté, tout est bio et vient de son jardin ! Sinon quand les vrais repas français me manquent, je vais chez Mr. Spoon et j’ai l’impression de retrouver la cuisine de mes parents. Pour faire du shopping… Je n’ai qu’une adresse vraiment : Gingersnap. C’est cher mais j’aime beaucoup son style. En plus j’ai entendu dire que le designer était français. Le weekend j’adore aller à la plage. Ubud, c’est formidable, mais on est loin de la mer ! Mes préférées sont la Virgin Beach et la White Sand Beach. Sinon, j’adore aller à Amed pour l’ambiance du village et à Trawagan pour retrouver l’ambiance de vacances qu’il y avait lors de mes premiers voyages à Bali.

Alors Bali, c’est le Paradis ?
Bali, c’est le paradis quand tu arrives. Après, ça devient ta maison. Ça fait deux ans que je suis là maintenant. Au début, on est attiré par les sourires, la facilité, le climat… Quand le côté féérique s’arrête, ça devient chez soi. Je m’imagine bien faire une bonne partie de ma vie ici. J’apprends tous les jours énormément, surtout au niveau de la patience (rires). Il ne faut pas être pressé avec les Balinais !

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