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Michi Retreat : rencontre avec un nomade du XXème siècle

Ici, point de marketing touristique, de luxe prétentieux et bling bling ou de l’habituel blablabla sur Bali « le paradis ». Nous sommes ailleurs. Dans un labyrinthe, un enchevêtrement de souvenirs et de rencontres d’un homme hors du commun avec d’autres personnalités du même acabit. Des gens qui, par leur talent, ont façonné le siècle dernier et, par conséquent, son histoire. Originaire de Manchourie, réfugié aux Etats-Unis, également citoyen japonais, ce professeur, auteur de nombreux ouvrages, n’aime guère la publicité personnelle, sans doute par coquetterie. « Mentionnez-moi comme un nomade », explique avec malice ce vieux Chinois qui parcourt encore le monde tout au long de l’année, juste pour acheter du ginseng en Corée ou admirer les tableaux de Goya à Madrid. Démarré il y a treize ans, au départ pour y construire sa propre habitation, la première d’une longue vie d’éternel migrant, le site s’est peu à peu transformé en hôtel, mais surtout en oeuvre d’art. « Ici, c’est Disney Land sans le kitsch », plaisante-t-il encore.

Le professeur a vécu dans le monde entier, à Katmandou, à Istanbul, à Cracovie, à Kyoto, à Londres, etc. Ayant découvert Bali en 1995, il a décidé de s’y fixer. « Dans ma maison, rien n’est cher, tout a été fait avec des matériaux de récupération. Je voulais des touches de Mondrian. Et je n’ai pas copié Gaudi », se défend-il. Au résultat, un site extraordinaire, à nul autre semblable, on pense au Rococo, à l’âge d’or de la Riviera, au Bauhaus, à la maison du facteur Cheval, à l’univers symbolique de Jodorowski, à Miro. Des chambres, des suites et des villas à thèmes qui évoquent ses amis Man Ray, Hundertwasser, Giacometti, sa fascination pour Gandhi, Tagore, Coco Chanel, Marylin Monroe, Klimt, Schiele, Kokoschka, Mrinalini Sarabhai, etc. « Je suis comme un cinéaste, j’ai mis en scène le cheminement de ma vie », confie-t-il. Au fait, « michi » est le mot japonais pour tao…

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