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Mebuug-buugan, orangs-outans, agriculture, Bali Pink Ribbon, Clothing Swap Party

Mebuug-Buugan, la renaissance d’un rituel
Au lendemain de Nyepi, les Balinais avaient l’habitude de recouvrir leur corps nus de boue et d’aller se baigner dans la mer. Un dernier rituel de purification qui devait achever de les nettoyer de leurs pêchés. Mais dans les années 50, le rituel s’est soudainement interrompu. L’évolution des mœurs avait rendu les corps pudiques. Pendant plus de 65 ans, le rituel de Mebuug-Buugan fut interrompu. Mais il y a trois ans, la décision des autorités religieuses s’est accordé à l’ère du temps et a ainsi permis aux fidèles de reprendre le processus de purification, en habits ! C’est ainsi que le vendredi 8 mars, dans la forêt de mangrove du village de Kedonganan, un grand nombre de Balinais se sont baignés dans la boue en priant pour la santé et la bonne fortune. Ils se sont ensuite dirigés, le corps couvert de terre vers la côte pour y purifier les âmes en même temps que les corps.

Des Orangs-outans menacés d’extinction par la construction d’un barrage à Sumatra
Au nord de Sumatra, dans la forêt de Batang Toru, vivent quelques 800 orangs-outans Tapanuli, une espèce en voie de disparition dont le dernier foyer se trouve être ladite forêt. Toutefois, le projet de construction d’un barrage hydraulique à l’horizon 2022 détruirait l’ensemble de l’écosystème au sein duquel ils vivent. Le projet à plus d’un milliard d’euros est vivement contesté. Le Forum Indonésien pour l’Environnement (WALHI) avait même engagé des poursuites judiciaires contre l’administration de Sumatra-Nord pour avoir autorisé la construction du barrage. Des charges qui ont été repoussées par la cour administrative de Sumatra- Nord. Les membres du forum, en dernier recours, ont fait appel et se sont tournés vers la Bank of China principale source de financement du projet pour lui demander de se retirer. Le sort de l’espèce de singe la plus menacée est donc désormais entre les mains d’une banque.

Formation de plus de 1200 fermiers à Bali
Avec le tourisme de masse, le nombre de paysans à Bali a drastiquement chuté. C’est un secret de polichinelle. Les bas salaires issus de l’agriculture couplés aux difficultés du métier poussent de plus en plus de jeunes Balinais à se tourner vers le secteur tertiaire, notamment en lien avec le tourisme. Selon des statistiques concernant par l’exemple l’année 2010, plus de 30 000 paysans avaient ainsi quitté leurs champs pour aller s’installer en ville et profiter de l’attraction économique du tourisme. A long-terme, cette situation pourrait poser de gros problèmes en terme d’alimentation et d’emplois. C’est pour faire face à ces enjeux que le gouvernement a lancé en mars 2019 un vaste programme de formation dans la régence de Badung. Ce programme, visant plus de 12 000 jeunes, a pour ambition de sensibiliser les jeunes Balinais à l’importance de la production agricole tout en les formants aux usages des nouvelles technologies. Le ministre de l’agriculture, Syukur Iwantoro a ainsi baptisé 2019, « l’année de la renaissance pour les paysans balinais ».

Bali Pink Ribbon, la lutte mobile d’une association contre le cancer du sein
L’association Bali Pink Ribbon (Bali Ruban Rose) a réalisé du 25 février au 1er mars, une campagne de détection du cancer du sein à Lombok. Des discussions pour sensibiliser les habitantes des régions de Narmada et Sekotong ont également été tenues. Au total, plus de 350 personnes se sont rendues à l’évènement pour un nombre similaire de femmes s’étant faite dépister. La campagne a notamment permis à une quinzaine d’entre elles d’apprendre – et donc prendre les mesures adaptées – qu’elles étaient touchées par des tumeurs bénignes. L’association, la seule à combattre le cancer du sein à Bali, existe depuis 2013 et ne repose que sur les dons de ses sponsors. Des fonds qui ont notamment permis en 2018 à l’association de réaliser une quinzaine d’opérations de détections ainsi que d’organiser des groupes de soutien mensuels pour les femmes en cours de traitement.
Si proportionnellement aux nombres d’habitants résidant à Bali, le nombre de femmes dépistées en 2018 (800) semble minime, cela représente tout de même une avancée considérable sur l’île des dieux qui ne comptait avant 2013, aucun moyen de dépistage et a fortiori, qu’une connaissance limitée du cancer du sein.
Pour plus d’informations : www.balipinkribbon.com et [email protected]

A Ubud, un salon pour échanger ses vêtements
Le dimanche 21 avril, à partir de 11 heures, Blue Bear, une association à but non lucratif de jeunes Balinais propose de ralentir la consommation excessive de vêtements neufs en organisant la deuxième édition de la « Clothing Swap Party », une journée d’échange de vêtements à Sayan (Ubud). La journée est basée sur le principe du simple échange : un vêtement usagé… contre un autre. L’idée est née lorsque l’association Blue Bear a décidé de créer un groupe d’échange de vêtement pour contrer l’impact environnemental des changements frénétiques de modes vestimentaires. De ce groupe est née la Clothing Swap Party afin, notamment, d’alerter les consommateurs sur leurs habitudes. Un défilé sera également prévu pour apporter la touche festive à cette journée d’échange et faire comprendre que la mode est possible sans gaspillage. Des top modèles telles qu’Advina Ratnaningsih seront également présentes.
Jl. Raya Sayan Banjar Kutuh.
Plus d’informations : 081 272 778 967 / [email protected]/
www.bluebearbali.com

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