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L’ETE SERA CHAUD

Youpi, c’est l’été! Clubs bondés, festivals à gogo et dancefloors surpeuplés: c’est la night que l’on aime! Qui dit vacances, dit vacanciers. Un touriste est un individu habillé d’une manière telle que, s’il se trouvait dans son propre pays, il se retournerait dans la rue en se voyant passer. Mais attention, je ne crache pas dans la sop buntut. Ces drôles d’oiseaux apportent fraîcheur et enthousiasme, impatients de découvrir Bali, son histoire et ses habitants. Une bouffée d’oxygène comparée aux expats 2.0 qui s’installent en Indonésie pour y vivre le rêve américain (villa, piscine) sans manifester d’intérêt pour la culture de nos hôtes. Symbole ultime du désir d’intégration, les cours d’indonésien sont remplacés par des séances de pilates. Ils vivent en autarcie, entre crêperie et école française. Pour ces gens-là, Bali serait le paradis… s’il n’y avait pas de Balinais. Mais revenons à nos moutons de la nuit. Il y a le touriste de masse, qui ne se déplace qu’en groupe, parle fort mais s’épuise vite et ne se couche pas très tard. Le touriste d’affaires sort pour socialiser, se montrer, à l’affût du moindre business. Le touriste culturel, lui, recherchera des spectacles folkloriques. Il regrettera l’occidentalisation des autochtones qu’il aurait préférés en sarongs. L’ecotouriste apprécie les fêtes plus durables, sur la plage. Tourisme éthique oblige, il serait prêt à partager sa couche avec une jolie fille des îles, jamais avare de tester les produits du terroir. Le touriste de chasse ne sort que pour draguer d’autres spécimens de son espèce. Des vacances réussies ne vont de pair qu’avec des amourettes d’été. A ne pas confondre avec le touriste sexuel, qui lui, enfile les prostituées comme des perles. Vient ensuite le Guide du Routard. Il sait tout, a des oreilles partout et le portable collé en permanence à l’une d’elles. Il est le premier informé des parties et afters. Signe particulier: il connait tout le monde! Le fétard solitaire, accoudé au bar, observe la faune. Il arrive seul et repart seul. Pour lui c’est Lonely Planet. Dans un registre plus animalier, il y a le Petit Fûté. Oeil de lynx, il flaire les bons coups. Proche de la crevette, pour sa science de l’incrustation, c’est un suiveur.Vous en parlerez le lendemain, lors du débriefing de la soirée: « c’était qui le type avec la chemise blanche qui nous a suivis partout? » Le gros Bibendum qui transpire, c’est notre Guide Michelin. L’année prochaine, il retournera au camping dans le Lot, car le foie gras lui manque. Bronzer tout en s’amusant? C’est le syndrome du touriste schizo qui veut danser toute la nuit mais sans rater une journée de plage. Il rentrera exténué. Enfin,le touriste parano a peur de se faire voler, empoisonner, d’attraper le sida ou une maladie tropicale. En général il finit son séjour avec la tourista. Mais tout ce petit monde cohabite très bien dans nos lieux préférés, émerveillés par des lieux époustouflants et la dextérité des artistes qui s’y produisent. Car comme disait Hitchcock, la vie, ce n’est pas seulement respirer, c’est aussi avoir le souffle coupé !

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