Le 12 juin, Metro TV a retransmis la cérémonie de remise des « Adipura » et des « Kalpataru ». Ces distinctions sont décernées aux maires et bupati de tout l’archipel pour leur contribution à la propreté de leurs villes ou de leurs régions et à la sauvegarde des zones naturelles. Cette cérémonie annuelle a cette fois revêtu tout l’apparat d’un show télévisé, avec présentateurs branchés et bavards comme dans les émissions de divertissement, mais aussi en présence du vice-président Yusuf Kalla et du ministre de l’Environnement Rachmat Witoelar. Les maires et bupati étaient tous alignés en rang d’oignons, impeccables dans leur chemise en batik, pour recevoir ces distinctions, 45 « Adipura » et 11 « Kalpataru ». Bandung, Bekasi, Tangerang et Banjarmasin ont par contre été désignées comme les villes les plus sales d’Indonésie. « Les manquements en matière de gestion des déchets urbains doivent être portés en ridicule », a affirmé sans ambages le vice-président à l’encontre de ces édiles ainsi montrés du doigt.
Nous avons ensuite appris qu’à Bali, Tabanan et le district de Badung, avaient reçu un « Adipura » pour la 4e fois consécutive et que la ville de Denpasar faisait aussi partie des localités honorées, peut-être à cause de la mise en place de son premier système de tout-à-l’égout (cf. La Gazette de Bali n°5, octobre 2005 – ndlr). Les critères de sélection nous sont cependant demeurés un peu obscurs, surtout si l’on considère que Surabaya, et tous les districts de Jakarta à l’exception de Jakarta-Centre, ont également reçu un « Adipura » pour leurs rues propres ! Cette cérémonie a cependant le mérite d’exister, et surtout maintenant d’être télévisé comme un show hollywoodien (ou presque) afin d’inciter au mieux les administrations et les administrés à gérer tous ces problèmes de pollution et d’environnement que l’urbanisation galopante de l’Indonésie ne manque pas de créer. A noter enfin pour le dernier chapitre concernant Bali que le régent de Gianyar, Anak Agung Gde Agung Bharata, s’est vu décerné un « Kalpataru » pour la gestion de l’environnement de son district.
