Gili en sasak, la langue parlée à Lombok, ça veut dire îlot, il y en a des dizaines tout autour de Lombok mais les trois plus célèbres sont situés au nord-ouest de cette grande île jumelle de Bali, ce sont gili Air, gili Meno et gili Trawangan. Ce qui a sans doute contribué efficacement au développement de ces petites îles ces dernières années, c’est le développement des speed boats depuis Bali, Sanur et Padangbai. Auparavant, on prenait l’avion ou le ferry et il ne fallait pas compter moins de 5 heures pour s’y rendre ; à présent la traversée ne dure pas plus d’une heure trente, souvent moins et les prix ont sérieusement baissé grâce à la concurrence, mettant ainsi cette destination à portée de toutes les bourses, même pour un court séjour.
Qu’est-ce qui contribue tant au charme de ces petites îles dont on fait le tour à pieds en moins de deux heures ? Tout d’abord, les véhicules à moteur y sont interdits, on ne s’y déplace qu’à vélo ou en cidomo, la charrette à cheval local. Ca confère à l’endroit un très grand charme, loin de la civilisation et de l’asphalte, beaucoup de touristes sont en quête de cette authenticité. On y fait aussi de très beaux snorkellings, il est très facile de voir des tortues avec un masque et un tuba à quelques dizaines de mètres de la plage. Enfin, il y a encore moins de dix ans, il n’y avait pas de policiers aux Gili, on y trouvait toutes sortes de drogues, depuis les champignons hallucinogènes jusqu’à tous les produits psychotropes proposés sur le marché mondial. C’est un facteur qui a beaucoup contribué à son essor par les jeunes backpackers qu’on retrouve aussi pour les mêmes raisons sur les plages de Koh Samui ou Koh Phangan en Thaïlande. Depuis, les autorités indonésiennes ont mis le holà et après quelques razzias, on peut dire qu’on ne peut plus venir à Gili Trawangan en quête de paradis artificiels.
Les Gili se sont beaucoup développés ces dernières années, au premier rang desquels Trawangan où on trouve toutes sortes de bars et restaurants à la mode et une offre d’hôtellerie très complète depuis le losmen à 150 000 Rp jusqu’à des villas avec piscines privatives à plusieurs centaines de dollars la nuitée. Gili Meno garde un charme très nature propre à la robinsonnade, c’est le moins développé des trois îlots, un lac salé en occupe encore le centre. Enfin, Gili Air, le plus verdoyant, accueille les structures administratives des Gili, c’est le plus proche de Lombok, c’est aussi le seul à posséder des puits d’eau douce et donc à mériter le titre d’île.
Immobilier et restauration
Moins d’un an plus tard, au débouché de son chemin d’accès sur la plage, on lui a proposé la concession d’un terrain sur la plage pour monter un restaurant. « Je n’avais jamais pensé monter un restaurant, je sais à peine cuire des œufs au plat ! Mais je n’ai pas réfléchi 24h avant d’accepter. Entre le moment où je suis arrivé aux Gili et 2013, le prix des terrains a été multiplié environ par quatre, un are valait 70 millions, il atteint maintenant facilement les 250, il ne fallait pas hésiter. J’ai composé ma première carte sur internet en tapant sur Google », se plait-il à remarquer. Après ce premier restaurant sobrement baptisé Café Gili, il a ouvert un second restaurant à quelques mètres de là et est sur le point d’en ouvrir un troisième.
Il ne faut pas croire qu’un pareil succès ne comporte pas quelque revers à sa médaille. L’entrepreneur souligne l’extrême difficulté de travailler sur un îlot où il faut tout importer et où on rencontre de grandes difficultés avec le niveau de formation de la main d’œuvre locale. « J’ai été et je reste étonné par la bien plus grande difficulté de travailler ici qu’à Bali. Je n’avais pas réalisé qu’il me faudrait importer 75% de mes matériaux de Bali pour la construction des villas et le challenge que représenterait aussi la formation du personnel. Il y a aussi pas mal de difficultés avec les certificats des terrains, tout est encore sous loi coutumière, c’est la parole du chef de village qui fait foi, je me suis assuré d’obtenir les documents necessaires (certificat/ImB/pondok wisata, etc). Mais je ne regrette rien de mon expérience à Trawangan, j’aime vraiment le côté balnéaire qui me rappelle le Bali de mes débuts, je pars pêcher une heure puis je fais un peu de snorkelling pour me relaxer. Pour moi, ici, c’est le renouveau de Bali, d’ailleurs, un magazine italien n’a pas hésité à qualifier Trawangan de nouvel Ibiza, ça me semble tout à fait justifié. »
[www.villa-bali-gili.com->www.villa-bali-gili.com
]
[www.lesvillasottaliagili.com->www.lesvillasottaliagili.com]
Une boutique de vêtements pour un projet de vie
Boutique Topaze, sur la promenade, à droite du port, gili Trawangan
Un losmen pour préparer sa retraite
[www.booking.com->www.booking.com]. Tout s’est passé à distance, on m’a expliqué comment fabriquer une page de présentation sur mon affaire et depuis, ça se remplit sans discontinuer moyennant une légère commission incluse dans le prix de la chambre, qui garantit la réservation. » Francis navigue encore entre son cabinet parisien et son petit îlot du bout du monde, il ne prendra sa retraite définitivement que d’ici un an : « ici, ça réclame une grande adaptabilité, ça maintient en éveil. Quand on vieillit, on a tendance à se cristalliser sur des idées, or si on est rigide, on souffre trop. A Trawangan, on apprend la tolérance, on accepte des choses qu’on n’aurait jamais acceptées ailleurs, ça enseigne une certaine philosophie. »
Permata Bungalows, gili Trawangan.
[[email protected]>[email protected]
]
Un club de plongée à gili Air
7seas International, gili Air.
Tél. (0361) 287 638
[www.7seas-international.com ->www.7seas-international.com
]