Pas facile d’être un homme politique en ces temps de pandémie. Jokowi doit à la fois protéger son peuple et en même temps ne peut obliger au confinement dans un pays où 55% vit au jour le jour dans cette zone grise qu’on l’appelle l’économie informelle. Pas facile non plus, comme vous le lirez dans l’article de Jean-Baptiste Chauvin, de composer avec un ministre de la Santé qui vante le peu de cas de COVID-19 grâce à l’efficacité des prières… En revanche, il est temps de se mettre au diapason des standards internationaux en matière de communication, de pratiquer la transparence et l’anticipation, et d’abandonner cette vieille habitude paternaliste de prendre sa population pour des enfants immatures à qui on doit cacher la vérité sous peine de causer la panique. Pour le reste, dans ce pays familier des catastrophes naturelles, on accueille cette nouvelle épreuve avec flegme et patience. Soyons généreux et solidaires avec les plus faibles autour de nous, et ne donnons aucune prise à la panique véhiculée par les médias sociaux, elle est plus contagieuse et dangereuse que la pire des maladies.
La rédac
