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LE LEADER DU FPI VEUT S’AUTOPROCLAMER “GRAND PRETRE” DE L’ISLAM

Différentes organisations musulmanes de tout l’archipel indonésien ont rejeté l’appel d’Habib Rizieq Shihab, actuel leader du Front des défenseurs de l’islam (FPI), de se nommer lui-même “grand prêtre” des musulmans indonésiens.

L’organisation jeunesse de Nahdlatul Ulama, par la voix de son chef Yaqut Cholil Qoumas, a rappelé que cette auto-proclamation de Riziek n’avait aucune légitimité. “C’est ridicule, L’islam ne reconnaît pas le concept ou le titre de grand prêtre. Qu’est-ce qu’un grand prêtre ?”, s’est gaussé Yaqut Cholil Qoumas.

“Ce grand prêtre veut commander les musulmans, mais quels musulmans ? Les musulmans ne le reconnaissent pas comme leur leader. Nous rejetons cette idée absurde”, a-t-il poursuivi.

D’autres branches de Nahdlatul Ulama se sont également moquées de l’idée du leader du FPI et affirmé qu’elle relevait plutôt d’un agenda politique.

“Nous n’avons pas besoin d’un grand prêtre dans cette république”, a-t-on dit dans la branche de Manado de l’organisation.

Une objection similaire a été émise à Banten, au sein de Conseil des oulémas indonésiens (MUI). “MUI Banten rejette l’initiative de Rizieq de s’autoproclamer grand prêtre de l’islam et appelle tous les musulmans à ne pas reconnaître ce titre”, a lancé le président de la branche, A.M. Romli.

Le Nahdlatul Ulama de Yogyakarta a également rejeté l’idée. “Est-ce qu’il remplit seulement ses propres critères?”, a lancé son président Nizar Ali Nizar.

Deux prestigieuses écoles coraniques de la ville, Pondok Pesantren Sunan Kalijogo Gesikan à Bantul et Assalaffiyah Mlangi à Sleman, ont également affirmé qu’elles ne reconnaitraient pas cette auto-proclamation.

Dans l’est de Kalimantan, les organisations estudiantines et de jeunesse ont déclaré leur opposition au FPI qu’elles perçoivent comme un groupe anarchique. L’Alliance de la Jeunesse musulmane de Balikpapan (APPMB) a même demandé au maire de la ville d’interdire le FPI et son groupe affilié “Gardiens de la fatwa du Conseil des oulémas (GNPG-MUI)” de poursuivre leurs activités dans la région en raison de leur position contre la diversité.

Le leader du FPI fait actuellement l’objet de nombreuses plaintes déposées auprès de la police, allant de la diffamation au blasphème en passant par la trahison de l’Etat.

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