Depuis des années, les vaccins font le sujet de controverses. Je vous propose d’apporter un peu de lumière dans ce domaine, en passant en revue les vaccins les plus communs. Tout d’abord, rappelons ce qu’est un vaccin : c’est un médicament qui aide à prévenir une maladie. Ils aident l’organisme à produire des anticorps qui protègent contre la maladie. Les vaccins sont injectés ou pris oralement.
Vaccin BCG – Depuis 2005, dans de très nombreux pays occidentaux, le BCG n’est plus systématique. Il est toutefois recommandé pour les enfants nés dans des pays à forte endémie tuberculeuse (Afrique, Asie, Proche et Moyen Orient).
Vaccin DCTP-Hib – Ces cinq vaccins peuvent s’administrer dans la même injection, la première dose dès l’âge de 2 mois, les autres échelonnées. Ils protègent contre :
1- Diphtérie – Infection bactérienne qui s’attaque à la gorge et au cœur, pouvant causer un arrêt cardiaque et entraîner la mort.
2- Coqueluche – Infection bactérienne qui se manifeste par des quintes de toux. L’enfant a des difficultés à respirer, à s’alimenter et à boire. La coqueluche peut causer pneumonie, convulsions, lésions au cerveau et entraîner la mort.
3- Tétanos – Maladie bactérienne caractérisée par des contractions musculaires sévères, pouvant entraîner la mort.
4- Poliomyélite – Peut causer des douleurs musculaires et une paralysie des bras ou des jambes. Peut aussi paralyser les muscles qui servent à respirer et à avaler, pouvant entraîner la mort.
5- Haemophilus influenzae de type b (Hib) – Une des principales causes de maladie grave chez les enfants. Cette bactérie peut causer méningite, pneumonie et infection aiguë de la gorge, pouvant entraîner un arrêt respiratoire.
Les risques de ce vaccin sont faibles: gonflement et rougeur au site de l’injection. L’enfant peut aussi faire de la fièvre qui persistera pendant 24-48 heures et être maussade ou somnolent. Très rarement, ces vaccins causent des problèmes graves, notamment des convulsions. Faites vacciner votre enfant en bas âge (assurez qu’il reçoit tous les vaccins DCT de cette série) pour le protéger pendant environ 10 ans. Après, faites les doses de rappels.
Vaccin Hep B – Aujourd’hui on ne recommande ce vaccin qu’aux adultes dits “à risque”. Il y a dix ans, on le recommandait à tous les adultes. Devant le nombre de cas de sclérose en plaques et autres maladies auto-immunes déclarées après ce vaccin, la politique vaccinale a changé.
Vaccin Anti Pneumococcique – Recommandé, à partir de 2 mois, pour les enfants ayant un risque particulier d’infection grave en raison de déficit immunitaire, maladie cardiaque/pulmonaire, ou diabète. Egalement conseillé pour les enfants de moins de 2 ans gardés en collectivité, ayant été allaité par la mère moins de 2 mois ou ayant au moins deux frères ou soeurs d’âge préscolaire.
Vaccin RRO – Vaccin combiné, administré en deux doses. Il protège contre :
1- Rougeole – Fièvre, éruptions cutanées, toux, écoulement nasal et larmoiement pendant 7-14 jours. Peut également causer otites et pneumonie, et entraîner des problèmes plus graves, tel oedème cérébral, et même entraîner la mort.
2- Oreillons – Fièvre, maux de tête et inflammation douloureuse de l’une ou des deux principales glandes salivaires, provoquant un gonflement des joues parfois très douloureux. Les oreillons durent plusieurs jours et peuvent entraîner méningite, et, dans de rares cas, oedème cérébral. Les oreillons peuvent causer une inflammation des testicules chez les garçons et les hommes, pouvant les rendre stériles.
3- Rubéole – Maladie habituellement bénigne, sauf pour le foetus. Légère fièvre, éruptions cutanées et gonflement des glandes du cou. L’infection dure environ 3 jours. Peut également causer oedème du cerveau ou problèmes de saignement.
Les risques de ce vaccin sont faibles: légère fièvre, éruptions cutanées bénignes, 1-2 semaines après vaccination. Le vaccin contre la rubéole peut causer une inflammation des glandes du cou et une douleur aux articulations, 1-3 semaines après vaccination. Rarement, le vaccin peut irriter les nerfs des mains ou des jambes, causant douleur ou picotements.
Vaccin HPV – Le potentiel thérapeutique des vaccins anti-HPV (Papillome) n’est pas prouvé à ce jour. Il s’agit donc de vaccin préventif. La durée de protection n’est pas encore connue, le recul étant de 5 ans seulement d’utilisation clinique. Ensuite, parce que la couverture ne sera pas complète contre tous les types de HPV associés aux cancers, il sera important de continuer d’avoir recours aux stratégies de dépistage, en particulier pour les cancers du col de l’utérus et de l’anus.
Vaccin Grippe – Le vaccin antigrippal est recommandé, tous les ans, aux personnes de plus de 65 ans.
