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Le gascon de Tuban

Ingénieur aéronautique de formation, rien ne prédestinait ce Gascon du nord des Landes à se retrouver un jour dans les métiers de l’hôtellerie et de la restauration. Pourtant, à 28 ans, il quitte une carrière qui semblait toute tracée, il part travailler au Club Med pour un salaire trois fois moindre en tant qu’assistant maintenance manager. L’Italie d’abord puis la Malaisie à Cherating. « L’Asie a été pour moi comme un virus, j’y ai passé la plus grande partie de ma vie, je m’y suis mariée » déclare-t-il d’emblée. Des marinas en face de Singapour, Langkawi, Batam, Phuket, le pays Toraja, Bogor, c’est fou ce qu’on voyage quand on dirige des hôtels. Il s’offre un petit crochet par l’Afrique et la Martinique et arrive enfin à Bali pour diriger le Kupu Kupu Barong, le premier boutique hôtel installé sur la rivière Ayung. Pendant que sa femme Nazaré monte une troupe de danse brésilienne, Aquarela do Brasil (cf La Gazette de Bali n°8 – janvier 2006), Patrick relance cet hôtel fermé pour rénovation pendant plus de deux ans. Il se fait débaucher par un chasseur de tête londonien pour diriger un domaine de 6500 ha en Malaisie, piste d’hélico, golf et 800 employés. L’expérience ne fait pas long feu, il retourne en France, la magie de l’Asie lui manque. Il se rend compte surtout qu’après tant d’années passées en Asie, il n’est plus dans le moule.
Revenu à Bali il y a quelques mois pour prendre les rênes du restaurant Ma Joly et l’hôtel attenant « Sandi Phala », il a rapidement l’idée de monter une joint-venture avec le Kupu Kupu Barong. « Pour des structures de petite taille et de ce niveau de luxe, il est bien difficile de lutter pied à pied avec les grands groupes des 5 étoiles, précise-t-il, voilà pourquoi j’ai eu cette idée. Nous allons monter avec mon chef, Patrick Marty, un Ma Joly au Kupu Kupu Barong où nos clients pourront retrouver leurs plats préférés et le Sandi Phala va devenir un Kupu Kupu Barong Kuta Beach ». L’idée est ainsi de réaliser des économies d’échelle sur le marketing mais aussi sur la formation : Patrick ajoute qu’il va pouvoir « mettre en place du cross-training pour le spa et l’hôtel ». Des travaux sont aussi lancés : Patrick fait installer des piscines privées pour chacune des villas de son hôtel, « c’est une tendance en ce moment. J’avoue que nous sommes aussi aiguillonnés par la concurrence des villas, un peu déloyale parce qu’elles ne paient pas de taxes et n’investissent pas dans la formation du personnel. Mais nous récupérons aussi des clients déçus par les villas isolées au fin fond d’Umalas et qui sont contents de retrouver ici un peu d’animation et une très bonne table ».
SG

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