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Le Chikungunya, virus bénin à Jakarta

Un article de Kompas paru le 21 novembre dernier fait état de plusieurs cas de chikungunya dans le nord de Jakarta. Sous le titre alarmiste : « Le chikungunya attaque Jakarta », le journal indonésien recense le nombre de cas, délimite la zone géographique pour l’instant touchée et décrit les symptômes de la maladie. Après la propagation du virus sur l’île de la Réunion, de l’autre côté de l’océan Indien, entre mars 2005 et mars 2006, un nouveau foyer a donc été localisé dans les quartiers de Tugu Utara, Papanggo et Kebon Bawang, dans la capitale indonésienne. Les Français connaissent bien cette maladie, qui se transmet par les moustiques (cf. SOS DOC, La Gazette de Bali n°11, avril 2006), et dont le traitement sanitaire dans ce département d’outre-mer avait démontré à quel point il est difficile de contenir sa propagation. Un des Jakartais touchés explique dans l’article qu’il est urgent que « les responsables des dispensaires locaux fournissent des médicaments pour soigner les gens car de nombreux habitants de Papanggo sont touchés et souffrent ».

Le chikungunya est rarement mortel mais fait souffrir énormément. Les symptômes apparaissent entre 4 et 7 jours après la contamination. Une fièvre importante, accompagnée de maux de tête, se produit avec de fortes douleurs dans les articulations qui empêchent de marcher pendant plusieurs semaines. A la Réunion, les autorités françaises avaient été accusées d’avoir sous-estimé l’ampleur de l’épidémie. Ici, les autorités indonésiennes ne semblent pas s’en inquiéter outre-mesure puisque le chikungunya est une « maladie qui disparaît d’elle-même ». Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le « chik » s’attaque à l’archipel. En 1982, plusieurs régions avaient été touchées, en 1983 la maladie s’était répandue à Jogjakarta, puis à Muara Enim en 1999, et enfin à Aceh et Bogor en 2001. Kompas rappelle que ce virus, comme tous ceux transmis par les moustiques, prospère dans les zones où les conditions d’hygiène laissent à désirer, mais aussi « pendant la saison des pluies ». Deux éléments réunis par les villes indonésiennes à cette époque de l’année. La fièvre hémorragique, qui se propage de la même façon et qui fait de nombreuses victimes tous les ans, reste un problème bien plus préoccupant pour les autorités sanitaires locales.

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