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Le chikungnya

Identifié en Ouganda le 22 Fevrier 1953, ce virus est transmis par un vecteur, le moustique Aedes Aegypti. Le nom Chikungunya vient du Swahili, signifiant « celui qui est courbé » en raison des douleurs articulaires qui obligent le patient à adopter cette posture. Le Chikungunya entre dans le cadre des fièvres hémorragiques, épidémiques, avec une répartition géographique allant de l’Afrique de l’Ouest à l’Asie du Sud-Est (Indonésie inclus), en passant par l’Afrique Orientale, l’Afrique Australe, l’Inde et, depuis 2005, l’Océan Indien.
Le virus est sensible à la dessiccation. Il est inactivé par la chaleur (sèche ou humide) au-delà de 58°C ainsi que par l’alcool à 70%. La maladie apparaît surtout en milieu urbain, pendant la saison des pluies, lorsque la densité du vecteur est maximale.
Les symptômes apparaissent après une période d’incubation variant de 3 à 7 jours et peuvent durer entre 2 et 12 jours. Ils ressemblent à ceux de la Fièvre Jaune et de la Dengue : fièvre aiguë, douleurs musculaires et articulaires (épaules, poignets, genoux, chevilles, phalanges), maux de tête, nausées, vomissements et éruptions cutanées.
Le virus n’est pas transmissible d’homme à homme pour le moment et il n’existe, ni vaccin, ni traitement spécifique pour le virus. Repos et anti-inflammatoires (paracétamol, tramadol, codéine, morphine, nalbuphine) sont préconisés pour calmer les symptômes associés au Chikungunya. Les anti-inflammatoires non-stéroїdiens (NSAIDS) ne doivent pas être employés. La kinésithérapie est aussi indiquée (massage, application de chaleur locale, cryothérapie, mobilisation). L’acupuncture semble également donner de bons résultats.
Selon l’individu, la convalescence varie entre quelques jours et quelques semaines, avec asthénie (fatigue) et impossibilité de se concentrer. Les douleurs articulaires peuvent persister plusieurs mois. Les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées peuvent avoir une évolution plus compliquée et parfois même des complications fatales.
La lutte contre cette maladie commence avec l’éradication du vecteur : élimination des eaux stagnantes, suppression des déchets, éradication des foyers de reproduction des moustiques, utilisation de moustiquaires, serpentins, et répulsifs. Soyez vigilants !

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