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Lamaisondesign : un décorateur d’Ibiza migre à Bali

Christophe Dailly n’est pas un nouveau venu en Indonésie. Pendant huit ans, il a fait produire à Bali et à Java des pièces de décoration pour la Maison de l’Elephant, le magasin incontournable d’Ibiza aux Baléares. Cette immense boutique propose 35 000 références dans la décoration et a contribué à l’équipement de 95% des résidences luxueuses d’Ibiza : « nous avons meublé l’hôtel du Pacha, l’hôtel Hacienda (le seul Relais et Château de l’île) et puis les restaurants fashion de quelques-uns de nos clients, Cathy et David Guetta à Paris (Le Tanjia) ou bien celui du footballeur Patrick Kluivert en Hollande ». Après ces années passées dans l’antre de la branchitude européenne, « les plus grands DJ et les plus grandes soirées », Christophe a décidé de venir poser ses valises à Bali : « c’est là où je crée, je designe et je fais fabriquer, c’est là aussi où est né mon fils en 2002, il y a ses racines ».

Dans son magasin flambant neuf, vous trouverez des pièces avec des matériaux assez uniques à Bali, tels la peau de mouton : « ça, c’est ma collection scandinave, je dois être le seul à oser une chose pareille à Bali, ça s’est bien vendu en Nouvelle-Zélande ». Ce décorateur d’intérieur, pâtissier-chocolatier et sculpteur sur glace de formation, a pris goût à la décoration en travaillant à l’hôtel Costes à Paris, l’hôtel des beautiful people internationaux. Il adore associer le vieux teck à l’inox, de l’ethnique à de l’ultra contemporain, travaille indifféremment peaux de bête et miroir, il nous explique : « ici, je vis au milieu de toutes sortes de matériaux qui m’inspirent comme nulle part ailleurs, mon imagination fonctionne à plein régime ». Et de continuer la visite : « ça ce sont mes fauteuils bol, il y a un petit secret de fabrication pour ces bilboquets géants et très confortables ». Et ce casque de viking, c’est toi aussi ? « Non, ça c’est mon ami argentin Rodriguo Otazu ([www.rodrigootazu.com->www.rodrigootazu.com]), la coqueluche des célébrités américaines – chut, je ne dirai pas lesquelles -, il fabrique dans son atelier de Hollande des pièces uniques qui s’achètent des fortunes ».

Et la copie, ça ne t’inquiète pas ? « Non, elle me flatte et c’est comme ça qu’il faut prendre la chose, du moins dans le domaine du design où tout le monde copie tout le monde. La parade, c’est l’imagination. J’ai un truc nouveau chaque jour dans la tête, il faut toujours avoir une longueur d’avance. Je tache aussi de faire des pièces qui sortent de l’ordinaire, assez grosses pour un marché assez exclusif. Et puis je parcellise la production, entre trois et cinq étapes correspondant à divers artisans, personne d’autre que moi ne maîtrise entièrement le process ».
Christophe ne travaille que des séries limitées et met un point d’honneur à ne jamais remplacer une pièce vendue par l’identique. Pour finir, il tenait à rendre un hommage appuyé à deux marques de Bali qui se distinguent par leur esprit créatif et la beauté de leurs espaces de vente : Deefusion et Sens’o.

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