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L’homme de l’Atlantide fait surface à Bali

« Je vais continuer de nager pour inciter les gens à prendre soin de l’océan et le garder propre ». Tel est le paradigme de Monte Monfore, un athlétique Californien de 45 ans qui a débuté sa carrière de nageur de l’extrême en 1998 après avoir découvert qu’un de ses compatriotes avait traversé à la nage le bras de mer qui sépare Bali de Java. Ancien nageur de compétition et joueur de water-polo du temps de la fac, également recordman du monde en 1991 du 400 m 4 nages en Masters, Monte n’était pas un débutant lorsqu’il s’est élancé de Gilimanuk pour battre le record de son prédécesseur. Depuis, cet ancien étudiant de Berkeley s’est fait une spécialité des nages de l’impossible avec notamment des records mondiaux sur la traversée du dangereux Detroit de Badung, depuis Nusa Penida, mais aussi depuis Nusa Lembongan. Soit une quinzaine de kilomètres de houle, de courants et de maelströms mortels… Pour que le record soit homologué, la règle veut que le nageur n’utilise ni palmes ni combinaison et ne se tienne à aucun moment au bateau d’accompagnement. Monte s’est également attaqué au record de la distance Bali-Java, notamment sur des tentatives en aller-retour lors desquelles il s’est montré plus rapide que le ferry !

Conquis par Bali depuis son premier séjour en 1990, Monte était prof d’anglais à Tokyo avant de venir s’installer ici. Nager est sa passion mais cette passion doit servir de grands desseins. Outre la préservation de l’écosystème marin, la faim dans le monde, le tsunami à Aceh, la promotion de Bali et plus récemment le tremblement de terre à Java-Centre sont autant de bonnes causes à associer à ses exploits. Cela lui vaut une appréciable couverture médiatique et la reconnaissance de l’Office du tourisme local mais malheureusement l’organisation de ces nages de l’extrême revient cher et l’athlète californien est en perpétuelle recherche de sponsors pour être en mesure de continuer. En projet, battre son propre record dans le Detroit de Badung afin d’honorer la mémoire des victimes des attentats islamistes d’octobre 2005. Et puis ce projet insensé, voire mythique, de la traversée du Detroit de Lombok, réputé parmi les plus dangereux du monde. Franchir par la mer cette ligne Wallace qui sépare l’Asie de l’Australasie, un exploit qu’aucune espèce animale ou végétale n’a encore jamais réussi…

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